Je ne vois là rien de nouveau par rapport à la discipline traditionnelle de l’Église, ni même par rapport à l'évangile : "Va, et désormais ne pèche plus." (Jn 8, 11).

Toutefois, cette idée de regrouper les divorcés-remariés dans un ordre pénitentiel me paraît peu compatible avec la discrétion qu'on réclame par ailleurs pour ceux qui seraient admis (après promesse de continence et de vie comme frère et sœur) à l'absolution sacramentelle, ainsi qu'à la communion sacramentelle elle aussi.

D'abord cet ordre pénitentiel serait visible comme le nez au milieu de la figure, comme il l'était dans l’Église antique, ensuite il faudrait le diviser en deux groupes : les continents d'une part, et d'autre part les incontinents.

Enfin je vois très bien, par faiblesse naturelle, certains passer d'un groupe à l'autre.

L'ordre pénitentiel dans l’Église antique était uniquement composé de convertis, qui menaient une rude pénitence, comme le terme l’indique. Ils n'étaient pas admis aux sacrements, ni même à l'assistance aux saints mystères. Ils sortaient de l'église avant la consécration du pain et du vin. Si certains chutaient de nouveau, ils risquaient bien d'être exclus à vie et de n'être admis à la réconciliation qu'au moment de leur mort.

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