Le pape espère utiliser la miséricorde pour contourner la doctrine. Il faut déjà voir si c'est possible, car la miséricorde sans doctrine est aussi creuse qu'une justice sans charité. Passons.

Mais le pape, en voulant rassurer qu'il ne touche pas à la doctrine, prend le risque de décevoir. Les médias l'ont bien compris. Curieusement, alors qu'ils ne voyaient que du laxisme dans François, ils voient maintenant un revirement (même si ce n'est pas tout à fait ça): en gros, ils voient blanc ou noir, mais jamais gris. Le message pontifical ne peut être que dans un sens. Ils voient le bémol du pape, même si, tactiquement, cela est plus subtil. Il n'empêche aussi que François rassure moins: sa rencontre avec le couple homo fait douter de sa carrure pontificale. François sait qu'il a allumé des deux, qu'il ne les contrôle pas ou plus et qu'il peut se retrouver dans une situation différente de celle qu'il a prévue. Et l'affaire Charamsa n'arrange rien: elle risque d'ajouter une touche caricaturale dans une démarche qui se voulait plus subtile...

Je vois aussi le risque d'une fuite en avant avec une ligne centriste et totalement creuse. Et un message de plus en plus brouillon... Avec le risque (pour les bergogliens), à terme, d'une ligne plus claire: si si, no no...

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