Dieu a planté l’arbre de vie et l’arbre de la connaissance du bien et du mal au centre du paradis. Ils sont tous deux exactement au centre, dit la Genèse, qui parle aussitôt du fleuve qui se divise en quatre bras. (Image de la croix, horizontale, avec en son centre l’arbre de vie, axe du monde, qui deviendra la Croix.)

On peut noter qu’ensuite il n’est plus question que de l’arbre de la connaissance du bien et du mal – c’est le récit de la chute.

L’arbre de vie sera évoqué une seule autre fois (donc deux allusions en tout), par Dieu, lorsqu’il chassera Adam et Eve du paradis en donnant précisément comme argument que s’ils restaient ils pourraient maintenant manger du fruit de l’arbre de vie et qu’ils resteraient immortels alors qu’ils se sont eux-mêmes condamnés à mort.

Ce qui implique qu’ils n’avaient pas mangé du fruit de l’arbre de vie, qui est au second plan, comme caché par l’arbre du péché (par l’intermédiaire duquel il y eu le péché). Il sera au premier plan quand il sera la Croix du Christ, dont le fruit (baptême et eucharistie) donne la vie éternelle.

De ce fait on retrouve l’arbre de vie dans l’Apocalypse, qui est en partie un miroir de la Genèse. Avec une description qui est aussi mystérieuse que celle de la situation de l’arbre de vie et de l’arbre de la connaissance du bien et du mal au paradis de l’origine : dans la Jérusalem céleste, l’arbre de vie est au centre de la place centrale, des deux côtés du fleuve d’eau de la vie. Et il n’y a plus d’arbre de la connaissance du bien et du mal. Celui-ci est donc strictement lié à la chute. Celui qui demeure, c’est l’arbre de vie. Qui fait coup double, en quelque sorte.

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