...vos affirmations sont délirantes. Vous dressez un portrait de Paul VI qui ne correspond en rien à la réalité. Celui-ci n'a jamais voulu changer la doctrine, et il est ridicule de l'imaginer comme un personnage fourbe dissimulant derrière quelques gages doctrinaux une intention secrète de nuire à l'intégrité de la Foi. Il s'agit d'un pur fantasme!
La seule chose que l'on puisse reprocher à Paul VI c'est son excessive naiveté, et encore, seulement au début de son pontificat, puisque vers la fin il devenait de plus en plus lucide sur la situation de l'Eglise ("La fumée de Satan est entrée par quelque fissure dans l'Eglise...").
En réalité les choses sont simples: Mgr Lefebvre a signé tous les textes du Concile tout simplement parce qu'ils ne comportaient aucune erreur doctrinale. Il était certes en désaccord avec certaines parties des textes, mais c'était un désaccord portant sur l'attitude que devait adopter l'Eglise vis-à-vis des sociétés contemporaines, certainement pas sur des questions touchant à la foi ou aux moeurs. S'ils avaient été hérétiques, il ne les aurait jamais signés, et la plupart des autres évêques et cardinaux non plus, d'ailleurs. Il est clair que globalement et dans un premier temps, Mgr Lefebvre a accepté le Concile. C'est d'ailleurs ce qui ressort du fameux documentaire "Mgr Lefebvre, un évêque dans la tempête". La totalité des cardinaux (Siri, Ottaviani, etc) qui partageaient peu ou prou ses idées ont d'ailleurs en ce qui les concerne accepté l'intégralité de la réforme...
Il est d'ailleurs frappant de constater que la plupart des personnages qui ont connu le Concile (sauf les progressos purs et durs) ont suivi des évolutions intellectuelles comparables à celles de Mgr Lefebvre: Paul VI, naif et très confiant au début, réalise progressivement que les choses tournent au vinaigre et durci ses positions ("la fumée de Satan"). Ratzinger change d'attitude (et non d'idées...) de la même manière, en constatant les dégâts sur le terrain: il passe de l'attitude ouverte et conciliante qu'il avait au moment du Concile à la dénonciation de la "dictature du relativisme", sans toutefois renier une seule virgule des textes conciliaires.
De même Jacques Maritain, considéré au moment du Concile comme un intellectuel catholique "ouvert" voire "libéral", n'en a pas moins dénoncé, dans une lettre au Père abbé de la Grande Chartreuse (Voir ici, page 9) les conséquences catastrophiques de la permissivité post-conciliaire.
La seule différence est que les trois ne vont pas jusqu'à remettre en cause le Concile lui-même, contrairement à Mgr Lefebvre.
D'une manière très concrète, un fidèle attaché à la forme extraordinaire se sentirait bien plus à l'aise avec Sacrosanctum Concilium qu'un fidèle qui suit les pseudo "liturgies" indigentes et affadies que l'on trouve un peu partout en France. Paradoxalement, ce sont les communautés dites "traditionalistes" qui, dans la pratique, sont les plus proches de l'enseignement conciliaire sur la liturgie...
Comme je l'ai déjà dit, c'est bien la question liturgique qui a été au coeur et à l'origine de tout.
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