Blois le 18 septembre 2015
La progression dramatique du nombre des personnes qui fuient leur pays pour échapper à la guerre ou simplement parce qu’elles en ont été chassées, a provoqué une prise de conscience de la part des gouvernants de nos pays européens, sans pour autant sous-estimer les difficultés que pose leur arrivée massive.
De son côté, le Pape François a appelé les catholiques à se mobiliser pour leur accueil, et son appel a été relayé par la Conférence des évêques de France.
Quant au diocèse de Blois, il a décidé la création d’une Cellule d’accompagnement qui validera et soutiendra les initiatives qui lui seront présentées.
Il convient en effet d’être attentifs à plusieurs points :
1/ Ne pas agir en ordre dispersé, mais fédérer les initiatives. Agir, en particulier, en concertation et en collaboration avec les mouvements et organismes d’Église en charge de la solidarité et dont le savoir-faire est irremplaçable : Œuvre d’Orient, Secours catholique, Conférences Saint Vincent de Paul, pastorale des migrants, etc.
2/ Agir aussi en concertation avec les pouvoirs publics, dont l’appui est indispensable pour la régularisation des séjours, la scolarisation des enfants, l’insertion professionnelle, la protection sociale. En amont de tout cela, l’arrivée même des personnes dans notre département n’est pas de notre ressort, mais du ressort des autorités de notre pays.
3/ Enfin, se rappeler qu’il ne s’agit pas seulement d’accueillir, mais d’accompagner une insertion qui touche tous les niveaux de l’existence (la langue et la culture, le travail, la vie familiale, les réseaux de relations…) et qui peut prendre beaucoup de temps.
L’Église n’est pas novice en matière d’accueil ; elle en a une expérience plus ancienne et plus étendue que quiconque. Et je voudrais rendre hommage à tous ceux qui, dans notre diocèse, n’ont pas attendu les événements de ces dernières semaines et leur écho médiatique pour donner de leur temps et de leur peine dans ce travail.
Il ne conviendrait pas que d’autres instances se défaussent sur l’Église de leurs responsabilités, mais elle est prête, en ces circonstances, à assumer pleinement les siennes, en fidélité à la parole de son Seigneur : « ce que vous aurez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’aurez fait ».
SOURCE:
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