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JUILLET 2003 A MARS 2011

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La joie d’être catholique. Imprimer
Auteur : Daniel vd
Sujet : La joie d’être catholique.
Date : 2004-12-21 13:26:56

La joie d’être catholique.

Joyeux Noël !

Cette lettre a pour but de faire comprendre pourquoi nous sommes heureux de défendre notre belle foi catholique, surtout en ce temps de Noël. En lisant les messages des membres du Forum Catholique, j’ai remarqué avec joie que nombreux sont ceux qui trouvent une vie spirituelle équilibrée dans les prieurés de la Fraternité Saint Pie X. Ainsi, malgré les raisons légitimes de tristesse de part l’étalage des duretés ecclésiastiques actuelles, il faut rassurer les lecteurs occasionnels du Forum qui ne connaissent pas le petit monde de la Tradition, Tradiland , le pays tradilandais.

Tout d’abord, ces expressions sont malheureuses et communautaristes (mot à la mode mais qui veut bien dire ce qu’il veut dire). Or les chrétiens qui suivent l’enseignement de Jésus-Christ par la voix de son Eglise fondée sur Pierre sont universellement unis, ils sont tous catholiques (mot qui signifie universel en grec).

Avant et surtout après la guerre 1939-45, du fait de la routine et d’une force attractive nouvelle du monde avec une information débordante qui bouscule les convictions et les croyances, un monde qui offre, tout du moins en Occident, un confort nouveau, une espérance de vie nouvelle …, de ces faits et de bien d’autres plus anciens ou de toujours comme les passions et les faiblesses humaines, la religion catholique a eu un véritable défi à relever.
Les prêtres se sont trouvés face à une pression grandissante. La contraception généralisée, facile et certaine fut la plus grande révolution car elle a bouleversé profondément le couple et la famille. D’ailleurs, on reproche actuellement à l’Eglise de trop parler des mœurs, des habitudes de vie, de morale. Pourtant cela fait des années que les prêtres ne veulent plus ennuyer les jeunes et moins jeunes sur la rectitude de leur vie intime. Plus de 50 000 ont abandonné le sacerdoce. Les autres ont abandonné en grand nombre la confession avec un certain soulagement car ils pensaient que beaucoup étaient lassés de la religion en raison de cette morale, et de l’humiliation de reconnaître ses fautes. Tout cela a même contribué aux succès des réformes du Concile Vatican II qui se réclamait plus proche des aspirations du monde.

Les jeunes prêtres se sont engouffrés dans ces nouveautés avec le désir parfois sincère de rendre Jésus plus aimable, plus proche : une communion plus accessible, plus amicale comme le partage du Jeudi Saint, comme le repas avec les Apôtres. Le latin était rejeté car aggravant l’ennui de certains fidèles à la messe. Il fallait être plus clair que cette messe latine pourtant silencieuse, recueillie et digne. La traduction de l’épître et de l’Evangile ne suffisait plus.
Certains avaient des intentions moins louables et voulaient jeter aux orties un poids qui pesaient sur leurs épaules. Des scènes violentes suivirent : vêtements sacerdotaux brûlés (même parfois assez ouvertement), livres de chant grégoriens brûlés, chemin de croix retiré, statues cassées ou vendues, Saint Sacrement chassé du cœur de l’Eglise, hosties mises dans des boites en plastique après la Messe, livre de catéchisme qui n’évoque pas la divinité de Jésus, dame catéchiste qui ne pratique pas le dimanche, qui ne croit pas en la présence de Jésus-Hostie. Les sermons orientés politiquement montraient une présence proche des idées communistes, envieuses des riches méprisés, alors que traditionnellement l’Eglise ne méprise pas les riches (les faux purs de la pauvreté le lui ont bien reproché) mais elle les prévient qu’ils doivent bien utiliser leurs biens selon ce qui est proportionné sinon c’est peut-être l’enfer … par manque de charité : c’était plus efficace que les impôts forcés….

Une autre intention « louable » était le désir de faire la paix avec tous. Paix des armes, décolonisation bien sûr, avec manipulation politique ... Mais aussi paix religieuse : plus de condamnation des erreurs des fausses religions, plus de froid avec nos frères séparés. Cette paix à tout prix, appelé irénisme (tiré du mot paix en grec) n’est en fait qu’une faiblesse coupable. De plus, les concessions se faisaient toujours à sens unique au nom de la patience inlassable du Christ. Avant le Concile, le mot œcuménisme signifiait le rassemblement de tous dans la foi catholique (fidèles ou autorités : le terme de concile œcuménique désigne un concile général de tous les évêques catholiques du monde ; le Concile Vatican II fut le 21ème concile œcuménique de l’histoire de l’Eglise). Il signifiait donc l’effort de faire revenir à l’unité de Pierre les églises surtout orientales. Le nouvel œcuménisme devint un dialogue sur les points d’entente, sans aborder les discordes, sans les éclaircir aussi.
D’ailleurs cet œcuménisme nouvelle formule est en perte de vitesse car soit les plus petits dénominateurs communs ont tous été abordés, soit on s’engage vers des compromis qui mettent en danger la foi. Ainsi le débat actuel sur l’hospitalité eucharistique, sur la possibilité par exemple pour les protestants de diverses tendances de communier lors d’une messe catholique, devient très gênant. La parole de saint Paul raisonne à nos oreilles : discerner le Corps du seigneur, venir communier avec une âme simple et droite. Or les protestants refusent la vérité de la charité divine de la Présence réelle de Jésus après la consécration. Les orthodoxes croient blessent eux-mêmes l’ordre voulu par Notre-Seigneur d’une Eglise unie dans la personne de son vicaire et de son enseignement (« problème » pour le divorce, l’Immaculée conception, l’infaillibilité pontificale).
Ce même désir de paix fera rejeter les condamnations sévères du passé de l’Eglise. Cela alors que ces condamnations n’étaient pas des duretés mais des moyens de préserver la foi des fidèles, et donc aussi leur espérance et leur charité. En effet les protestants (et les orthodoxes dans une moindre mesure) ne cessent de se diviser, allant vers tel ou tel chef , telle ou telle doctrine. Il y a actuellement plus de quinze grandes « églises » protestantes avec toutes des différences assez profondes. Or ce désordre entraîne la confusion des esprits des hommes qui ne parviendront pas à entendre la vraie parole de Dieu, et se trouveront sans sa vérité et ses consolations, ce qui les poussera à choisir leur égoïsme et à s’éloigner de Dieu. D’où traditionnellement les Missions et la prédication catholique dans le mode entier selon l’ordre du Christ. Conformément à l’enseignement de l’Eglise, Mgr Lefebvre (« le sévère parmi les sévères, celui qui est pour l’ancien visage dur de l’Eglise », dit-on, alors que son visage s’illuminait toujours d’un bon sourire et que sa bonté était légendaire en Afrique) lui-même disait bien que des protestants, des bouddhistes se retrouveront au ciel mais pas en tant que protestant ou bouddhiste car, suivant mal leur mauvaise religion, ils auront été justifiés par la foi en Dieu qui récompense ceux qui l’aiment. Dans une ignorance « invincible » de la véritable église par éducation ou évangélisation catholique incomplète, non seulement droits et honnêtes, mais touchés par la grâce, ils auront prié Dieu leur Père, et L’auront aimé plus que tout. Mais que ce salut est exceptionnel étant donné la corruption, d’où les missionnaires …

Sans aller jusqu’au scandale complet de ceux qui disent que le Souverain Pontife est hérétique et fait perdre la foi, et que « donc » il n’est plus pape (siège vide, vacant : sédévacantisme), des prêtres ont donc résisté assez durement contre les réformes, d’autant plus que le Concile Vatican II a été déclaré pastoral et non dogmatique : donc non obligatoire !!!
Parmi ces hommes, un évêque, Mgr Lefebvre, avait signé après beaucoup de résistance les textes ambigus du Concile Vatican II. Il avait dirigé de fait durant toutes les discussions le Coetus : un groupe d’évêques qui ne cessaient d’émettre des objections légitimes contre les passages ambigus. Il permettra par exemple le rajout d’une précision capitale sur le pouvoir indépendant du Souverain Pontife. Il est derrière la rédaction de bref examen critique de la nouvelle Messe qui a été réédité en 2004, signés par les cardinaux Ottaviani et Bacci (site de Renaissance catholique)
L’esprit du Concile Vatican II a soufflé jusqu’à Assises où l’irénisme a culminé avec des prières aux esprits des vents pour la paix dans le monde … En novembre 2004, un concert techno a eu lieu dans la cathédrale de Metz…

La crise d’optimisme délirant et d’irénisme, de confusion des bonnes intentions et des erreurs mortelles pour le salut (faux œcuménisme et liberté religieuse), la mise à l’écart de la confession, le manque de respect pour le Saint Sacrement dans le nouveau rite et l’effacement du Sacrifice, le rejet de la prédication de la souffrance chrétienne (chemin de croix retiré ou peu pratiqué, mépris pour le film sur la Passion), le rejet de la vérité d’un salut pour les catholiques seulement (par le baptême ou par une grâce exceptionnelle dans l’ignorance invincible pour les catholiques qui s’ignorent)  : c’est la Crise de l’Eglise Catholique face en plus au monde moderne !
Preuves de fait : églises et séminaires vides en Occident et les pays « riches », danger aussi pour les pays encore relativement épargnés. En France, ce ne sont pas les centaines de prêtres des communautés conservatrices qui gagnent chaque jour du terrain à mesure que les soixante-huitards quittent cette Terre, avec leurs séminaires fournis (ex : Légionnaires du Christ) et des églises pleines qui masqueront le désert sacerdotal et les églises vides (une messe pleine pour 15 villages au lieu de 15 messes).

C’est pour mieux protéger cette foi catholique, les trésors de la venue du Fils sur Terre, la joie de Noël (origine des cadeaux), la stupéfaction devant l’amour excessif de Jésus sur la Croix (souvenez vous du film sur la Passion), la Messe du Jeudi Saint, don aux âmes du Sacrifice de la Croix et communion intime au Sauveur, la promesse de la résurrection bienheureuse sur le modèle de la Résurrection glorieuse du Christ, l’humilité de la confession …
c’est pour préserver ce trésor que des prêtres ont émis d’abord des réserves, puis ont résisté comme saint Paul à saint Pierre. « Mais quand Céphas (St Pierre) vint à Antioche, je lui résistai en face, parce qu’il était répréhensible. Car avant l’arrivée des émissaires de Jacques, il prenait ses repas avec les gentils (les païens). Mais dès leur arrivée, il se déroba et se tint à l’écart par crainte des circoncis … Mais quand je vis qu’ils ne marchaient pas droit selon la vérité de l’Evangile, je dis publiquement à Céphas : " Si toi, Juif comme tu l’es, tu vis à la païenne et non plus à la juive, comment peux-tu forcer les païens à judaïser ?  … si la justification nous vient par la Loi (de Moïse), il faut conclure que le Christ est mort pour rien. " » Epître aux Galates ch 2, versets 11 et suivants.
Mgr Lefebvre demande l’autorisation de fonder la Fraternité Saint Pie X pour former des prêtres et organiser une vie commune. C’est accepté le 1er novembre 1970 par l’évêque de Fribourg, Mgr Charrière. En 1975-76, après une campagne des évêques français, alors même que les visites d’inspection s’étaient très bien passées, les autorités diocésaines dissolvent la Fraternité. Mais Mgr Lefebvre fait appel car ce sont les congrégations romaines qui avaient ce pouvoir. L’appel n’est même pas instruit, or il est suspensif : donc depuis 1976 jusqu’à nos jours, la suppression de la Fraternité est légalement suspendue. Là, nous exigeons l’application du droit canon. D’ailleurs dans toutes les discussions qui ont suivies, tout était fait comme si la Fraternité était tout à fait légale, canonique. Pour avoir continué à ordonner des prêtres « ancienne formation sacerdotale » contre l’ordre négatif du Pape, Mgr Lefebvre est interdit de célébrer la Messe et de donner les sacrements : il est suspens en cette année 1976. On avait utilisé les sanctions ecclésiastiques contre ceux mêmes qu’on accusait de passéiste !!!

« L'autorité catholique est là pour la Vérité catholique. Le proverbe espagnol dit quelque chose de ce genre : « L'obéissance ne sert pas l'obéissance. L'obéissance sert la Foi »  et l'obéissance catholique est relative à la foi et à la Vérité catholique. Et si <nous faisons>  comme a fait le Concile, alors <pourquoi nous trouvons-nous ici mes chers frères> N'est-ce pas parce que le Concile, les conciliaires ont piétiné les questions de vérité au nom de l'obéissance ?. Et c'est pour cela que tant d'âmes catholiques sont encore égarées sur une voie qui mène pas du tout au Ciel, parce qu'ils pensent toujours obéir. On leur inculque une notion d'obéissance qui a fait que, on n'avait qu'à s'écraser. Les catholiques n'avaient qu'à s'écraser. On dit en anglais, en américain : «  Pray, pay and obey. »  Ils n'avaient qu'à payer, prier et obéir. Et c'est pour cela que nous en sommes dans cette épouvantable crise de l'Eglise universelle.

Et maintenant la même chose devrait se répéter à l'intérieur de la Fraternité ? Et bien non ! La Fraternité a été créée par Mgr Lefebvre qui a su discerner entre la vraie obéissance et la fausse obéissance. Et l'obéissance qui n'obéit plus à Dieu et qui n'obéit plus à la Foi est une fausse obéissance. Et il nous a dégagés de cela, et nous l'avons suivi et nous avons eu raison. Mais le diable est toujours à l'ouvre. Il faut admirer comment le diable a agi cette fois ci. Il faut vraiment l'admirer. La tentation a été subtile ; la tentation n'a pas été sous espèce de bien (sub specie boni) la tentation a été sous apparence du mieux (sub specie optimi).

Revenons en arrière. A la fondation de la Fraternité Saint Pie X. Donc, Mgr Lefebvre, poussé par la Providence, et coopérant en fonction de sa grande sagesse, sa sainteté sans doute, il coopère avec la Providence pour fonder la Fraternité Saint Pie X, qui, dans ses débuts, est complètement à l'intérieur de l'Eglise. Il ne fait pas un séminaire sauvage comme ses ennemis l'en accusent. Il a fondé un séminaire tout à fait selon les lois de l'Eglise, parce qu'il a obtenu l'approbation de l'évêque de Genève et Fribourg en mai 1970 et pour Monseigneur, c'était très important. Pour Monseigneur, c'est évident que ce n'était pas un acte de désobéissance. Il voulait obéir aux lois de l'Eglise ; mais lorsque ces lois détruisaient, subvertissaient la Foi, alors là il a dû dire « non ».

Il a dit la suprême loi c'est le salut des âmes, et cela c'est toujours vrai. »




Après bien des disputes, après les duretés et petitesses si connues dans la petite histoire de la grande histoire de l’Eglise (mais qui ont servi ici hélas à humilier de braves prêtres résistants au vent de folie), il était proposé à Mgr Lefebvre de sacrer un évêque pour la Tradition en 1987-88. Mais il ne fit pas confiance (STOP ! Nous saurons à la fin des temps si les autorités ecclésiastiques avaient l’intention d’obtenir la mort de Mgr Lefebvre en le faisant attendre, et en repoussant la date (La Fraternité Saint-Pierre n’a toujours pas d ‘évêque, la communauté de Campos a mieux négocié …)). Il fut excommunié avec Mgr de Castro Mayer pour avoir sacré quatre évêques afin d’assurer la continuité de la petite mais tenace résistance. Une Commission Ecclesia Dei fut créée pour accueillir ceux qui désiraient l’ancien rite mais avec autorisation spéciale ou indult.
Les fidèles ne sont pas excommuniés, les prêtres non plus (et le cardinal Medina a même considéré comme possible l’assistance aux messes s’il n’y a pas d’intention schismatique… et même de donner à la quête !!!!). Nous ne sommes pas schismatiques : nous sommes un petit aiguillon qui pique les progressistes pour aider la Saint Eglise Romaine et le Souverain Pontife.

EN TOUT CAS, il faut être un grand inquiet pour ne pas reconnaître que le sacre des quatre évêques donnant les sacrements a porté d’excellents fruits.

Actuellement des prêtres, des évêques en désaccord avec les réformes mais les suivant par crainte nous demandent de tenir bon jusqu’au bout et d’obtenir la Messe de toujours libre pour tous, le catéchisme de toujours, les belles vérités de toujours, les sacrements donnés sans crainte et pas seulement pour les « chanceux » qui sont dans des paroisses conservatrices …

Ainsi donc, même si nous avons des réflexes de méfiance, des prêtres de la Fraternité qui se durcissent anormalement, d’où le sentiment d’une crise plus profonde que le simple cas de Bordeaux, la Fraternité a de beaux jours devant elle sous le soleil de Notre-Seigneur et de la Vierge Mère. Il y a 450 prêtres dans le monde. Nos chapelles sont parfois très petites, mais nous construisons et obtenons des églises avec patience. Nous avons de bonnes écoles. Les fidèles pouvent vivre heureux dans ces prieurés, avec le réconfort de la foi et des sacrements.

Oui, c’est vrai, nous avons une faiblesse : nous devons être fidèles à Rome tout en étant sur la défensive et en créant un tissu religieux comme si les évêques nous y encourageaient et donnaient leur autorisation. Cela devrait être le cas car notre apostolat est catholique et simple. Nous faisons « comme si » en attendant la régularisation.

« (Mgr Lefebvre) a dit la suprême loi c'est le salut des âmes, et cela c'est toujours vrai. Et alors il a fondé cette Fraternité mais la Fraternité a été faible depuis le début avec une faiblesse intrinsèque, qui est toujours là et dont nous sommes incapables de nous débarrasser. Cette faiblesse n'est pas notre faute et nous n'y pouvons rien ; et elle est dans la fabrique, dans la nature même de la Fraternité parce que la Fraternité a été fondée, c'est-à-dire après deux, trois, quatre ans la Fraternité n'a plus eu le Pape derrière et au-dessus : derrière pour appuyer tout ce qui est catholique, pour soutenir, appuyer, et au-dessus pour fournir le sommet d'une hiérarchie qui, dans le temps, avant le Concile, protégeait tous les catholiques ; lorsque, au niveau de l'Eglise, lorsque les autorités agissaient, le Droit Canon assurait toutes sortes d'instances et de possibilités d'appel et, tout un mécanisme pour assurer que cette force et autorité . parce que l'autorité catholique est forte, elle impose aux gens dans la mesure où elle le peut, d'aller au Ciel. Donc, l'autorité catholique est forte ; elle vient de Dieu ; c'est une autorité de Vérité : « Je suis la Voie, la Vérité et la Vie.» Et cela étant, puisque Notre Seigneur a choisi de confier cette autorité si forte à des hommes, et non pas à des anges, il est évident que les pauvres hommes que nous sommes, tous, que nous sommes tous mes chers amis, nous autres pauvres hommes, nous pourrions défaillir, et alors, pour assurer que la force de l'obéissance catholique n'écraserait pas, à aucun niveau, il y avait tout un système d'appels, de possibilités d'appel, qui assurait la justice à côté de la vérité. Et c'est la Justice et la Vérité catholique qui assurait l'autorité catholique …. ».


Car nous attendons la régularisation, l’annulation des sanctions. Nous sommes catholiques et non des traditionalistes. Tous les prêtres qui souhaitent retrouver une liturgie non seulement plus belle mais plus conforme à la dignité des sacrements n’ont pas à demander d’autorisation pour continuer avec simplicité ce qui a sanctifié le monde païen. Notre incorrigible optimisme catholique nous aide à croire en la toute puissance des mérites de Jésus-Christ pour toucher un monde apostat, n’en déplaise à ceux qui attendent impatiemment la fin du monde. Les âmes déçues de la liberté de tout faire, de tout essayer, pourront revenir.
Nous sommes « traditionalistes », nous sommes catholiques non seulement pour ceux qui sont déjà convaincus mais aussi pour tous les autres : c’est par amour pour l’Eglise, pour toutes les âmes que nous résistons encore alors qu’il serait facile de signer l’indult (la permission spéciale de dire la Messe de toujours).

« Il faut un grand esprit de tolérance, la bonne tolérance, parce que nous ne sommes pas coupables de cette confusion, qui règne à la tête de l'Eglise. Ce n'est pas en quelque sorte notre faute de nous tous, parce que c'est un châtiment bien mérité pour nous tous, le châtiment de Dieu, cette confusion. Mais, ayons de la compassion donc pour les « Saint Pierre », pour, que sais-je, pour  . pour les musulmans, pour les juifs, pour les communistes, pour les athées. Notre Mère, la Sainte Vierge, est mère de tous ces pauvres.

Alors première conclusion : la Charité. La vraie, pas la sentimentale, ni la charité qui s'aveugle pour être gentille. Non, non. Il faut bien voir, voir clair. Mais, si on voit clair comme Notre Seigneur, à ce moment-là nous aurons aussi la Compassion de Notre Seigneur lui-même. Pour ceux, qui, ce n'est pas par leur propre faute, ne voient pas clair….

…. Alors ne nous disons pas : La Fraternité est infaillible, la Fraternité est forte, la Fraternité est un navire normal de l'Eglise. Ce n'est pas le cas. C'est un canot de sauvetage. Et enfin, ayons cette confiance aussi, que si la chère Fraternité venait aussi à sombrer - ce n'est pas impossible, étant donné que nous sommes tous des pauvres êtres humains - si elle venait à sombrer, n'ayez pas peur, petit troupeau. N'ayez pas peur. « C'est moi », dit Notre Seigneur, s'approchant de ses apôtres sur les eaux. « C'est moi » Et Notre Seigneur n'abandonnera jamais ses brebis, ce n'est pas possible. Au moment du Concile, on a pu penser que Notre Seigneur était en train d'abandonner ses brebis ; eh bien NON ! Voilà <la Tradition> qui est maintenant dans le monde entier. Et si la chère Fraternité, par ses misères humaines, venait à sombrer comme l'Eglise conciliaire, eh bien le bon Dieu sauverait quand même les brebis qui ne voudraient pas, qui ne voudraient toujours pas abandonner Dieu. Saint Augustin : « Dieu n'abandonne jamais une âme qui n'a pas la première abandonné Dieu » <Cette citation est reprise par> le Concile de Trente. Donc Dieu est toujours là. Prions : la Charité, l'Humilité, la Patience et la Confiance en DIEU. Et priez, priez, priez, mes chers amis, pour vos prêtres. Je ne dis pas seulement pour vos prêtres de la Fraternité, non, non. Priez pour tous les prêtres dans le monde entier, que notre cour s'élargisse, notre cour, <suivant> Notre Seigneur, pour embrasser dans notre prière tous les prêtres faisant <. ?> Et c'est à l'intérieur de la Fraternité, et à l'extérieur. »


Citation en gras et italique de l’homélie de Mgr Richard WILLIAMSON
Dimanche 17 octobre 2004, Saint Nicolas du Chardonnet, Messe de 10h30.


La discussion

 La joie d’être catholique., de Daniel vd [2004-12-21 13:26:56]
      Beau texte, de vivelechristroi [2004-12-21 14:24:07]
          Ce n'est pas seulement pour vous faire ..., de PGM [2004-12-21 22:32:57]
      Je m'étonne..., de vivelechristroi [2004-12-21 21:44:51]