De plus, si vous me demandez ma préférence personnelle, je vous répondrais que je préfère de beaucoup recevoir la communion dans la main, boire au calice passé de main en main, assister à une messe dans la langue de tous les jours et avec le prêtre en face de moi, surtout pour les messes privées. D'ailleurs je le fais tous les jours depuis près de quarante ans maintenant (je ne sais plus).
Mais quand j'ai assisté pendant trois ans à la messe tridentine, avec latin, grégorien, encens, communion à la table de communion, je m'y plaisais aussi beaucoup. La première fois que j'ai participé de nouveau à la liturgie de mon enfance et de mon adolescence, j'en ai pleuré d'émotion. Allez y comprendre quelque chose ?
Je sais bien que vous pourriez me répondre légitimement : la liturgie n'est pas une affaire de goût, mais de révérence à l'égard de Dieu, premier servi, comme disait Jeanne d'Arc. C'est vrai. Mais je pourrais vous dire aussi : la liturgie est affaire de communauté, affaire d’Église. Or l’Église c'est l'assemblée, c'est la communauté. Je participe à l’eucharistie de ma communauté, telle qu'elle est, avec l'évêque (Mgr Luc Crepy) ou le prêtre (Jean-Pierre) de ma communauté.
Mais pour vous avouer aussi le fond des choses, je regrette infiniment que mon Église ait abandonné si rapidement et facilement la grande liturgie traditionnelle, héritée du fond des âges. Cette liturgie est devenue presque inaccessible, et réservée à des privilégiés, surtout quand on réside à la campagne. Elle devrait être célébrée dans toutes les cathédrales (pour le moins) et dans toutes les abbayes. Pourquoi n'entend-on jamais la messe tridentine à la télévision ?
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