« Pour comprendre notre histoire, il faut savoir ce qu'est une famille de catholiques intégristes comme le sont mes parents », explique Marie, l’une des sœurs de Vincent.

« On grandit obligatoirement dans une famille très nombreuse. Nous sommes 9. Les enfants doivent, par principe, être envoyés en pension. Les parents partent de l'idée que les écoles normales, même privées catholiques, véhiculent des idées malsaines. Le choix de l'établissement est donc fait au sein du réseau d'écoles intégristes de la fraternité sacerdotale Saint-Pie X ».

François Lambert, neveu de Vincent, a échappé à cette éducation. Mais il a pu l'observer :« J'étais très proche de Joseph, le petit frère de Vincent. Nous avions environ le même âge. Un jour je suis allé le voir dans sa pension près d'Arras. Il y avait des photos de Pétain à l'entrée des classes. Leur programme d'histoire s'arrêtait en 1944. Ils sont complètement décomplexés ».

Vincent, lui, était inscrit près de Carcassonne. Il a fini par être renvoyé de sa pension pour inconduite. « Il ne rentrait que toutes les 7 semaines », se souvient Marie.

Tous les choix de vie des parents de Vincent semblent guidés par cet intégrisme. « C’est un élément clef dans cette histoire. Ils ont pris une conseillère, qui est une ancienne attachée de presse de l'Opus Dei. Lors de notre dernière réunion au CHU à Reims, elle a déclaré aux journalistes qu'on était partie alors qu'on était là », se révolte Marie.lunion.com

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