Témoignages et Photographies de Corse Net Info et Corse-Matin.

Depuis 2014, l’Association Garde Corse Papale suscite dans toute la Corse un grand intérêt en présentant la très ancienne et remarquable histoire des Corses au service du Pape et des États pontificaux.
Les soldats corses laissèrent à Rome un souvenir d’héroïsme et d’abnégation comme l'atteste leur devise:
CYRNIORUM FORTIA BELLO PECTORA (Les Corses aux cœurs intrépide pour les combats) , ici arborée par Monsieur l'abbé Olivier Culioli de Cervione

L'occasion d'un pèlerinage sur les traces de nos ancêtres apparait toute trouvée lorsque ces conférences à travers notre île rappellent ou dévoilent à tous l'Histoire de la Madonna Fiumarola, trouvée en mer au large d’Ostie en 1505 par des marins corses, lesquels l'avaient ramenée à San Crisogono du Trastevere, leur église nationale, Histoire qui se répète tous les ans le 25 juillet depuis 1543, au travers de processions votives entre l’église Santa Agata et San Crisogono.
Ces deux journées de juillet 2015 auxquelles de nombreux insulaires ont eu l’honneur de participer marqueront pour nous un événement historique et religieux : leur retour collectif assumé à Rome, où ils ont tenu durant des siècles, particulièrement auprès de la Papauté, un rôle important et glorieux:

Les Corses formaient à Rome une forte communauté dynamique et industrieuse dès le VIIIème siècle dans le quartier du Trastevere.
Aujourd’hui encore, on retrouve à San Crisogono leurs plaques mortuaires et leurs sépultures. En effet, durant des siècles ils constituèrent la gendarmerie des États pontificaux, y assurant l’ordre et gardant les frontières:la Garde papale.
(Les Corses continuèrent d'ailleurs après la disparition de la Garde à accéder à de hautes responsabilités au sein de l’Eglise).


La messe commandée le 25 Juillet par l’association Guardia Corsa Papale a donc été célébrée par Monsieur l’abbé Coeroli, Vicaire Episcopal, délégué de SER Monseigneur Oliver de Germay, empêché, à la basilique San Crisogono du Trastevere à Rome, l’église nationale des Corses.


L’entrée des confréries corses avec leurs bannières fut très émouvante.

"Nos chants semblaient nous transporter dans le temps et s’unir aux souffles des Corses du passé. Des larmes coulaient sur des visages. Le Dio vi salvi regina résonnait avec une ferveur inouie.
Sur une barque, entourée de fleurs, la Vierge Marie a remonté le Tibre tandis que nous l'attendions sur la berge du fleuve, noire de monde. La procession suivie par une immense foule, dont plusieurs centaines de fidèles corses a ensuite traversé le Trastevere.
"Durant le trajet, la confrérie du Trastevere nous fait l’honneur de nous demander de porter la Madonna Fiumarola. Après un magnifique feu d’artifice et dans la liesse populaire, la Vierge a été déposée dans la basilique Santa Maria in Trastevere. Elle est retournée le lendemain à Santa Agata sous son majestueux baldaquin, parée de robes de couleurs différentes selon le calendrier de la liturgie" se souvient, ému, Raphaël Quilici.

Sur les traces des Corses de Rome, mille ans d’histoire ont été ainsi parcourus au rythme des célébrations, des processions et des chants sacrés, dont beaucoup dans la langue de l’ile de Corse qui est le ciment qui nous lie, associée au latin qui est sa mère prestigieuse.

Nos confréries, mêlées aux confréries romaines, ont permis par leur unité, leur foi et leur piété, leur rigueur et leur présence d’inscrire ad vitam aeternam ces journées dans nos cœurs et dans nos âmes.

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