En effet, il y a quelque 35 ans, je la partageais tout à fait et je me souviens que, quand ma soeur s'est mariée, cela a été un casse-tête de faire les invitations, car elle ne voulait pas inviter comme tels des concubins. Elle invitait donc Mlles X ou Y qui choisissaient de venir accompagnées ou non, mais qui, en fait n'avaient pas voulu venir, n'ayant pas été invitées comme couples.
Les circonstances de la vie actuelle font que tout est confus maintenant.
Je suis bien plus réticente à inviter les enfants de telle femme séparée et catholique pratiquante, parce que je sais qu'elle fricote avec un autre homme que son mari et qu'elle se donne de faux arguments "pieux" pour justifier sa conduite devant ses enfants et les miens (c'est un cas qui m'est arrivé). Je trouve cela bien plus dangereux que de recevoir à l'occasion ou par affaire un couple non pratiquant dont je ne demanderai pas le certificat de mariage avant de les recevoir avec leurs enfants.
À l'université, non seulement je mange bien souvent avec des concubins, des divorcés-remariés, des gais ou des lesbiennes sans leur poser de questions, mais il est même arrivé que je sois témoin impuissant, comme organiste au NOM, de voir aller communier des musiciens non-pratiquants habituels et dont le statut matrimonial n'était certainement pas ce qu'il y avait de mieux (gais notoires par exemple).
Par ailleurs, les jeunes d'aujourd'hui sont différents de ceux des années 1970. Un jeune d'une vingtaine d'années m'a confié dernièrement vivre et dormir avec sa copine depuis quelques mois sans qu'il ne se passe rien, car ils attendent d'être mariés, même s'ils ne pratiquent pas souvent. Il trouvait que cette période de vie commune sans consommer lui permettait de mieux connaître sa future et d'éviter certaines mauvaises surprises par rapport à la vie quotidienne. Pour lui, il ne voyait cela ni comme de l'héroïsme, ni comme un péché, mais il a convenu avec moi que plusieurs ne croyaient pas à leur continence et que cette situation pouvait porter à scandale.
Une telle confusion est déroutante, je vous le concède. Il est difficile et illogique, comme le dit Meneau, d'expliquer à nos enfants la valeur du mariage si, en pratique, nous ne faisons aucune différence entre les gens mariés et les autres. C'est plutôt une éducation au bon sens qu'il faut faire, en les amenant à distinguer ce qui est une invitation de convenance ou d'affaire et ce qui en est une d'amitié. Ils en ont bien besoin dès qu'ils mettent le pied sur le marché du travail et ici, au Québec, c'est bien souvent dès 13 ou 14 ans.
Union de prières
Balbula
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