Un évêque blasphémateur par Abbé Néri 2015-07-24 21:37:47 |
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Les multiples assauts pour abattre l’enseignement de l’Eglise dans tous les domaines et en particulier en ce qui concerne la sexualité continuent d’une manière incessante. Je continue ici, l’étude de l’argumentation que Mgr. Geoffrey-James Robinson déploie pour tenter de justifier un changement de l’attitude du magistère de l’Eglise dans le domaine de la sexualité :
« Je crois, par exemple, que Dieu considère la plupart de ce qui s’appelle «blasphème » comme une réaction humaine compréhensible devant le mal et la souffrance dans ce monde, ressentis comme des injustices.
Je ne crois pas que Dieu s’offusque-le moins du monde devant des parents qui viennent de perdre un enfant et qui dirigent une colère terrible contre Dieu. »(1)
« Le mot blasphème implique, semble-t-il, une certaine dérogation à une bonté éminente et surtout à la bonté divine.
Or, dit Denys, Dieu " est l'essence même de la vraie bonté ".
Par suite, tout ce qui convient à Dieu appartient à sa bonté, et tout ce qui ne lui appartient pas est loin de cette raison de parfaite bonté, qui est son essence. Donc celui qui ou bien nie de Dieu quelque chose qui lui convient, ou bien affirme de lui ce qui ne lui convient pas porte atteinte à la bonté divine.
Une telle atteinte peut avoir lieu de deux façons :
- tantôt elle a lieu seulement suivant l'opinion de l'intelligence,
- tantôt il s'y joint une certaine détestation de sentiment.
Ce qui fait que cette sorte d'atteinte à la bonté divine est soit dans la pensée seulement, soit aussi dans l'affectivité. Si elle se concentre uniquement dans le cœur, c'est le blasphème du cœur; mais si elle se produit au-dehors par des paroles, c'est le blasphème de la bouche. »(2)
« Le blasphème peut se commettre sans délibération et par surprise de deux manières :
1. Quelqu'un ne remarque pas qu'il dit un blasphème. Cela peut arriver lorsque, sous le coup de la passion, on éclate en paroles irréfléchies, dont on ne saisit pas la portée. C'est alors un péché véniel, qui n'a pas proprement raison de blasphème.
2. Ou bien on a conscience que c'est un blasphème, en saisissant la portée des paroles. Alors on n'est pas excusé de péché mortel, pas plus que celui qui, par un mouvement subit de colère, tue quelqu'un assis à côté de lui. »(3)
« Dans le même esprit, je me demande si Dieu va s’offusquer devant une pensée ou un acte de caractère sexuel considéré uniquement comme une offense contre l’ordre établi par Dieu, sans que son effet sur d’autres personnes, sur soi-même ou sur la communauté rentre en ligne de compte. »(4)
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