Encore une fois vous trahissez Jean-Paul II par Meneau 2015-07-22 00:49:47 |
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en voulant nous faire croire qu'il ne reconnaît pas la réalité historique d'Adam et Eve sur la base d'une seule citation dont vous trahissez le sens. Et Jean Ferrand n'a pas tort : vous proférez ainsi une hérésie (au moins matérielle) et allez à l'encontre de toute la tradition de l'Eglise. De plus vous ne répondez à aucun des arguments que j'ai avancés plus haut concernant le péché originel et la nature humaine.
Voià quelques autres citations de Jean-Paul II, dont la première que j'ai déjà copiée plus haut dans ce fil :
Et voici que le premier être humain, l’homme, donne à sa femme le nom d’Ève, « parce qu’elle a été la mère de tous les enfants » (Gn 3, 20), lorsqu’il avait déjà entendu les paroles du jugement qui déterminait la perspective de l’existence humaine « à l’intérieur » de la connaissance du bien et du mal. Cette perspective est confirmée par les paroles : « Tu retourneras à la terre car c’est d’elle que tu as été tiré : tu es poussière et tu retourneras en poussière ! » (Gn 3, 19.)
Le caractère radical de ce jugement est confirmé par l’évidence des expériences de toute l’histoire terrestre de l’homme. L’horizon de la mort s’étend sur toute la perspective de la vie humaine sur terre, vie qui a été insérée dans ce cycle biblique originel de la « connaissance-procréation ». L’homme qui a enfreint l’alliance avec son Créateur en prenant le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal se trouve détaché par Dieu Yahvé de l’arbre de la vie : « Maintenant qu’il ne tende pas la main pour prendre aussi de l’arbre de vie en manger et vivre à jamais. » (Gn 3, 22.) Ainsi, la vie donnée à l’homme dans le mystère de la création n’a pas été enlevée mais réduite par les limites de la conception, de la naissance et de la mort et, en outre, aggravée par la perspective de la culpabilité héréditaire ; cependant, dans un certain sens, elle est de nouveau donnée comme tâche dans le même cycle qui revient toujours. La phrase : « Adam s’unit à Ève ( « il connut »), sa femme, qui conçut et enfanta » (Gn 4, 1), est comme un sceau imprimé dans la révélation originelle du corps à « l’origine » même de l’histoire de l’homme sur terre.
(...)
Au premier plan reste au contraire le fait que « Adam s’unit à Ève (« il connut »), sa femme, qui a conçu et qui a enfanté ». C’est précisément là le seuil de l’histoire de l’homme. C’est son « origine » sur la terre.
Tout le monde connaît le célèbre récit de la Création par lequel commence la Bible. Il y est dit que Dieu fit l’homme à sa ressemblance en le créant homme et femme. Voilà qui surprend au premier abord. L’humanité pour ressembler à Dieu, doit être un couple de deux personnes en mouvement l’une vers l’autre, deux personnes qu’un amour parfait va réunir dans l’unité. Ce mouvement et cet amour les font ressembler à Dieu, qui est l’Amour même, l’Unité absolue des trois Personnes. Jamais on n’a chanté de manière aussi belle la splendeur de l’amour humain que dans les premières pages de la Bible: « Celle-ci, dit Adam en contemplant sa femme, est la chair de ma chair, les os de mes os. C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme et ils ne seront qu’une seule chair » [1]. En paraphrasant le Pape saint Léon, je ne puis m’empêcher de vous dire: « O époux chrétiens, reconnaissez votre éminente dignité! ».
Ce pèlerinage aux sources nous révèle également que le couple initial, dans le dessein de Dieu, est monogame. Voici de quoi nous surprendre encore, alors que la civilisation ― au temps où prennent corps les récits bibliques ― est généralement loin de ce modèle culturel. Cette monogamie, qui n’est pas d’origine occidentale mais sémitique, apparaît comme l’expression de la relation interpersonnelle, celle où chacun des partenaires est reconnu par l’autre dans une égale valeur et dans la totalité de sa personne. Cette conception monogame et personnaliste du couple humain est une révélation absolument originale, qui porte la marque de Dieu, et qui mérite d’être toujours plus approfondie.
3. Mais cette histoire qui commençait si bien dans l’aube lumineuse du genre humain connaît le drame de la rupture entre ce couple tout neuf et le Créateur. C'est le péché originel.
En Jésus-Christ, le monde visible, créé par Dieu pour l'homme 39 _ ce monde qui, lorsque le péché y est entré, a été soumis à la caducité 40 _, retrouve de nouveau son lien originaire avec la source divine de la sagesse et de l'amour. En effet, «Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique» 41. De même que dans l'homme-Adam ce lien avait été brisé, dans l'Homme-Christ il a été de nouveau renoué 42.
Michel-Ange lui aussi n'a-t-il pas tiré des conclusions précises des paroles du Christ « Qui m'a vu a vu le Père »? Il a eu le courage d'admirer de ses propres yeux ce Père au moment où il prononce le « fiat » créateur et appelle à l'existence le premier homme. Adam a été créé à l'image et ressemblance de Dieu (cf. Gn 1, 26). Alors que le Verbe éternel est l'icône invisible du Père, l'homme-Adam en est l'icône visible. Michel-Ange s'efforce par tous les moyens de rendre à cette visibilité d'Adam, à sa corporéité, les traits de l'antique beauté. Ou plutôt, avec une grande audace, il transfère cette beauté visible et corporelle dans le Créateur invisible lui-même. Nous nous trouvons probablement face à une hardiesse insolite dans l'art, puisqu'au Dieu invisible on ne peut imposer la visibilité qui est le propre de l'homme.
D'une certaine façon, la description biblique du péché originel dans la Genèse (chap. 3) «répartit les rôles» qu'y ont tenus la femme et l'homme. Plus tard, certains passages de la Bible s'y référeront encore, par exemple la Lettre de saint Paul à Timothée: «C'est Adam qui fut formé le premier, Eve ensuite. Et ce n'est pas Adam qui se laissa séduire, mais la femme» (1 Tm 2, 13-14). Mais il n'y a pas de doute que, indépendamment de cette «répartition des rôles» dans la description biblique, ce premier péché est le péché de l'être humain, créé homme et femme par Dieu. C'est aussi le péché des «premiers parents», auquel est lié son caractère héréditaire. En ce sens, nous l'appelons «péché originel».
La famille se place ainsi véritablement au centre de la Nouvelle Alliance.
On peut dire aussi que l'histoire du « bel amour » a commencé, en un sens, avec le premier couple humain, avec Adam et Eve. La tentation à laquelle ils cédèrent et le péché originel qui en fut la conséquence ne les privèrent pas totalement de la capacité du « bel amour ». On le comprend en lisant, par exemple, dans le Livre de Tobie que les époux Tobie et Sara, pour exprimer le sens de leur union, se réfèrent à leurs ancêtres Adam et Eve (cf. Tb 8, 6).
2. "Le premier homme, Adam, devint un être vivant".
Le génie immortel de Michel-Ange
a représenté sur la voûte de la Chapelle Sixtine
l'instant où Dieu le Père
communique l'énergie vitale au premier homme,
faisant de lui "un être vivant".
Entre le doigt de Dieu et celui de l'homme,
tendus l'un vers l'autre presque jusqu'à se toucher,
une étincelle invisiblesemble jaillir:
Dieu met en l'homme un frémissement de sa propre vie,
il le crée à son image et à sa ressemblance.
Dans ce souffle divin se trouve l'origine
de la dignité singulière de l'être humain,
de son inépuisable nostalgie d'infini.
C'est à cet instant d'insondable mystère,
où la vie humaine commence sur terre,
que se tourne à nouveau aujourd'hui notre pensée
en contemplant le Fils de Dieu
devenir fils de l'homme,
le visage éternel de Dieu
briller dans le visage d'un enfant.
The human being exists in both the male and female form. Hildegard recognized that a relationship of reciprocity and a substantial equality between man and woman is rooted in this ontological structure of the human condition. Nevertheless the mystery of sin also dwells in humanity, and was manifested in history for the first time precisely in the relationship between Adam and Eve.
Selon le récit des origines, tous les hommes proviennent de parents communs, d’Adam et Ève, couple créé par Dieu à son image et à sa ressemblance (cf. Gn 1, 26), de qui naissent Caïn et Abel. Dans l’événement de la famille primitive, nous lisons la genèse de la société, l’évolution des relations entre les personnes et les peuples.
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