CEC : "390 Le récit de la chute (Gn 3) utilise un langage imagé, mais il affirme un événement primordial, un fait qui a eu lieu au commencement de l’histoire de l’homme (cf. GS 13, § 1). La Révélation nous donne la certitude de foi que toute l’histoire humaine est marquée par la faute originelle librement commise par nos premiers parents (cf. Cc. Trente : DS 1513 ; Pie XII : DS 3897 ; Paul VI, discours 11 juillet 1966)"
Un "langage imagé"… on en revient aux différents niveaux d’analyse.
Ainsi, n’ai-je jamais nié le caractère dogmatique du péché originel et je fais volontiers mien ce "langage imagé" de la chute d’Adam et Eve. L’Eglise, je le répète, a bien l’autorité pour interpréter de "manière authentique le symbolisme du langage biblique à la lumière du Nouveau Testament et de la Tradition" et enseigner, en conséquence, que "nos premiers parents Adam et Ève ont été constitué dans un état " de sainteté et de justice originelle " (Cc. Trente : DS 1511)." (CEC para. 375). Cela fait partie des « vérités de la création », mais cela ne signifie pas qu’Adam et Ève ont nécessairement eu une réalité historique, puisqu’il s’agit de l’interprétation d’un symbolisme.
Ce n’est d’ailleurs pas nécessaire… puisque de toutes les façons le CEC reconnait que "la transmission du péché originel est un mystère que nous ne pouvons pas comprendre pleinement" (para. 404) !
Par ailleurs, ni Mgr Léonard ni votre serviteur ne tombent sous l’anathème du Concile de trente :
"Si quelqu'un ne confesse pas qu'Adam, le premier homme, après avoir transgressé le commandement de Dieu dans le Paradis, perdit immédiatement la sainteté et la justice dans lesquelles il avait été établi, et encourut, par le dommage résultant de cette prévarication, la colère et l'indignation de Dieu et, par suite, la mort dont Dieu l'avait d'abord menacé et, avec la mort, la servitude sous le pouvoir de celui "qui depuis possède l'empire de la mort", c'est-à-dire du diable ; et que, "par le dommage résultant de cette prévarication, Adam tout entier, dans son corps et dans son âme a été changé en un état pire", qu'il soit anathème." (DZ 788).
En effet, nous confessons tous ces points concernant le péché originel. Nous y voyons cependant une "vérité de la création" -de foi- mais pas nécessairement, loin s’en faut, un événement historique déterminé.
En cela nous ne faisons que nous conformer aux directives de Saint Jean Paul II que vous passez sous silence –comme vous passez aussi sous silence l’analyse de Benoit XVI lors de l’audience générale du 6 février 2013 selon laquelle "La Bible ne se veut pas un livre de sciences naturelles" -.
Saint Jean Paul II disons donc, lors de son discours du 22 octobre 1996, que "La considération de la méthode utilisée dans les divers ordres du savoir permet de mettre en accord deux points de vue qui sembleraient inconciliables".
C’est cette distinction que manifestement vous peinez à faire.
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