Un millier de Juifs ont été enterrés à Gurs dans les Pyrénées au cours de la dernière guerre. Le lieu est géré par le consistoire israélite du pays de Bade (en Allemagne) et il est prescrit dès l'entrée que les hommes doivent être couverts.

Cela me rappelle une discussion de la semaine passée sur le port de couvre chefs dans une église bretonne et cette observation du bon Ion : qui est blessé ?

J'avoue ne pas bien comprendre cette subjectivité morale dans un contexte catholique. En quoi l'existence ou non de personnes blessées devrait forcément guider notre conduite ?

Faire une faute, commettre un péché sans que personne ne le sache ni n'en soit directement victime serait donc possible ? je peux tromper ma femme si elle ne le sait pas ? je peux frauder le fisc si l'inspecteur des impôts ne le découvre pas ? je peux m'abandonner à l'homosexualité avec un partenaire consentant ? à l'inceste ? je peux sous payer un ouvrier s'il l'accepte ?

Evidemment cette éthique subjective est très fréquente dan notre monde. Par exemple on pense à telle autorité spirituelle qui condamne fermement mafia ou pédophilie mais refuse de juger l'homosexualité.

Elle n'est certes pas absurde sur le plan intellectuel ou juridique même si en cherchant bien on peut presque toujours trouver des victimes indirectes ... et qu'un bon avocat peut plaider n'importe quoi, y compris expliquer que la victime est coupable sans le savoir !

Mais à mon sens elle n'a aucune racine dans l'Ecriture ni dans la Tradition. Si je me trompe sur ce point, merci de me le dire et de me fourbir des sources précises - car après tout je ne suis pas un expert ...

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