Vous êtes plus exhaustif que moi, je me suis borné à un petit tout d'horizon des octaves communes.
Merci de vos précisions.
Si la fête du Cœur Immaculée remplace l'ancienne messe d'octave de l'Assomption, n'est-ce pas plutôt son transfert éventuel qui est une anomalie ? De même, la fête des Sept Douleurs du 15 septembre n'est-elle pas en quelque sorte l'octave de la Nativité de la Sainte Vierge ?
On peut imaginer une fête patronale (de double de première classe) un 22 août ; dans ce cas, le calendrier particulier primant sur le calendrier universel, la fête du Coeur Immaculé de Marie (de double de deuxième classe) devrait être transférée au premier jour libre, et la mémoire du jour octave de l'Assomption réapparaît :
De die Octava Assumptionis B. Mariæ Virg. nihil fit in Missa Immaculati Cordis. Sicubi tamen hac die celebretur aliquod Festum, duplex I vel II classis, quod non sit B. Mariæ Virg., de ipsa die Octava fit Commemoratio per Orationes diei Festi, juxta Rubricas, et dicitur Præfatio de B. Maria Virg. Et te in Assumptióne, nisi ipsa Missa occurrens, aut Commemoratio prius habita, aliam Præfationem exigant.
Ainsi la rubrique. Ce n'est donc seulement que dans le cas où la fête du Coeur Immaculé est célébrée le 22 août que la mémoire de l'octave est omise. Et la préface est
Et te in Festivitáte.
Pareil pour le 15 septembre. La fête des Sept Douleurs prend la place de l'octave (simple) de la Nativité; mais si la fête des Sept Douleurs est transférée, l'octave réapparaît :
De die Octava Nativitatis B. Mariæ Virg. nihil fit in Missa Septem Dolorum. Sicubi tamen hac die celebretur aliquod Festum nobilius Duplex II classis, quod non sit B. Mariæ Virg., de ipsa die Octava, in Missis privatis tantum, fit Commemoratio per Orationes diei Festi, ante Commemorationem S. Nicomedis, et dicitur Præfatio de B. Maria Virg. Et te in Nativitáte. nisi ipsa Missa occurrens, aut Commemoratio prius habita, aliam Præfationem exigant, juxta Rubricas.De même, cette octave étant une octave simple, rien ne se fait pendant l'octave (
Infra Octavam nihil fit de ea), sauf que pendant cette octave :
Missæ votivæ de beata Maria Virgine et Missa de Officio ejus in Sabbato, dicuntur ut in Festo, cum Glória in excelsis, 2. Oratione de Spiritu Sancto, et 3. contra persecutores Ecclesiæ, vel pro Papa; et omittitur Credo. Item si, ratione alterius Octavæ alicubi celebratæ, dicenda sit 2. vel 3. Oratio de sancta Maria, dicitur de ejus Nativitate, ut supra.Il y a donc des cas où l'octave refait surface, même si elle est simple et normalement seulement le jour octave est célébré.
J'ajoute, à l'intention des jansénisants et autres archéologues qui nous liraient, que l'octave des SS. Pierre et Paul date du VIIe siècle ; comme celle de l'Epiphanie (d'un rang supérieur que celle de Noël !); les autres octaves vraiment anciennes sont celle de l'Ascension, de S. Etienne, de S. Jean Baptiste, de S. Jean l'Evangéliste, des Innocents, de la Dédicace, toutes du VIIIe siècle.
Celle de l'Assomption date d'environ 850.
Ce n'est pas rien.
La plus récente est celle du Sacré Coeur (1928).
Tout balayé d'un trait de plume.