je ne comprenais pas ce qui étais dedans...
Il n'est pas besoin de renier sa foi, pour s'apercevoir qu'en fait on ne comprend pas, ni pour constater que les efforts conscients sont vains pour capter le vrai sens, que d'autres ont l'air de comprendre, eux.
Lire les mots, entendre les phrase, les répéter, et même les faire réciter est bien possible, cela ne change pas l'affaire. On ne sait dire ce qu'on ne comprend pas, mais cela ne percute rien en soi ...
Alors, les exotismes, les autres manières de dire, les expériences tout à fait opposées peuvent déclencher un autre angle de vue.
C'est en tout cas nettement ce qui a été le cas pour moi.
Je pouvais redire, je savais les mots, mais ils étaient externes, sans vie intérieure, juste une soif intime de trouver.
D'autres autour de moi, qui ont eu le même phénomène, ont su m'y guider.
Alors, j'ai su lire, entre les lignes et même entre les lettres, ce que donnaient ces grands auteurs si saints, grâce à ces autres tournures découvertes tout à fait ailleurs. Alors j'ai plongé dans St Jean de la Croix, etc. car cela résonnait bien.
Un jour j'avais écrit : "Guénon m'a rendu catholique" car ce propos était le très juste reflet du chemin de cet homme calme, sage, et obstiné à chercher le vrai... Son catéchisme ne lui avait jamais parlé à l'âme. Mais "la crise du monde moderne" en a ouvert les portes !
L'argument d'autorité : vraie/fausse religion, ou bien ce qui compte c'est de mener à Jésus, ou autres "IL faut être en état de grâce" font des obscurités énormes. Comment penser que quelqu'un qui n'a pas bu ces mots ou ne les a pas digérés en fera de bons profits en sa vie intérieure ? Il s'agit de marcher avec celui qui cherche, de se laisser découvrir avec la richesse que Dieu a semée en nous, de répondre aux questions avec des mots accessibles, justes, précis, choisis, mais accessibles... sinon, c'est prêche perdu.
Sans idée de l'énergie vitale, je ne goûtais rien aux visions d'Hildegarde... je n'ai pas prétendu comprendre, mais je goûte... et j'y entends que Dieu parle.Où est la question du caté sur ce sujet.
Comprenez bien qu'il ne s'agit pas d'enseigner le Coran, ou les Uspanishads à tout un chacun qui n'y est pas sensible ni demandeur, mais il s'agit de ne pas raconter de billevesées sur leur nocivité systématique.
Ce sera tout ce soir.
Glycéra
PS : je ne suis pas capable de "convertir quelqu'un"... C'est donné à chaque homme de se convertir, de se tourner lui-même vers la Source, et d'y boire... Je peux tout au plus accepter de proposer, de disposer, à boire à la source que j'ai reçue un jour...
(Fin de la taquinerie... Mais les mots comptent.)
Respect de l'âme d'un autre... Dieu l'aime autant que moi...