Je ne comprends pas comment Yves Daoudal, dont les analyses sont souvent intéressantes (cf. sa défense de Lumen Gentium), peut être à ce point aveuglé.
Un libéral comme Jean-Philippe Feldman éructe contre l'antilibéralisme de l'encyclique, qu'il compare au Syllabus.
Et il n'a pas tort !
Le Pape se livre en effet à une véritable déconstruction des « mythes de la modernité » qu'il énumère : « individualisme, progrès indéfini, concurrence, consumérisme, marchés sans règles ». S'inspirant des analyses du théologien Romano Guardini (cher à Benoît XVI), il dénonce le « paradigme technocratique » qui fonde le projet d'une croissance infinie ou illimitée. Ce modèle est l'expression de « l'anthropocentrisme moderne », ce « rêve prométhéen de domination sur le monde », de l'affirmation de l'homme qui « se déclare autonome par rapport à la réalité » et « se pose en dominateur absolu ». Il en découle un « relativisme pratique » et des atteintes à la vie telles que les expérimentations sur les embryons humains ou l'avortement.
Nous sommes très loin du discours progressiste qui a dominé les esprits cléricaux dans les années 60 et 70. On croirait lire du Marcel De Corte !
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