Je ne vois pas tellement de différence par Meneau 2015-06-09 16:18:33 |
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entre ce que vous exprimez à deux reprises (j'introduis des repères pour bien mettre en parallèle :
A - La réalité est unique, une fois pour toutes, dans le temps et dans l'espace.
B - Mais le rit est nouveau et renouvelé à chaque eucharistie
A - Le sacrifice méritoire, et donc rédempteur, est accompli une seule fois par le Prêtre-Dieu .
B - Le rit sacramentel, et sacrificiel, qui applique la Rédemption, se renouvelle tous les jours dans la synaxe eucharistique par les mains du prêtre-homme.
A -C'est donc l'unique sacrifice de la Croix, qui nous est donné à chaque fois que sont prononcées au cours du temps les paroles de la consécration. Il n'est ni multiplié, ni répété, ni renouvelé : « Le Christ ressuscité des morts ne meurt plus, la mort ne le domine plus » (Rom., 6, 9).
B - Ce qui est multiplié répété, renouvelé au cours du temps, c'est le rite sacrificiel sous lequel le sacrifice unique nous est à chaque fois rendu présent.
Il est un véritable renouvellement du sacrifice de la croix
Le saint sacrifice de l’autel n’est donc pas une pure et simple commémoration des souffrances et de la mort de Jésus-Christ, mais un vrai sacrifice, au sens propre, dans lequel, par une immolation non sanglante, le Souverain Prêtre fait ce qu’il a fait sur la croix, en s’offrant lui-même au Père éternel comme une hostie très agréable. " La victime est la même ; celui qui maintenant offre par le ministère des prêtres est celui qui s’offrit alors sur la croix ; seule la manière d’offrir diffère ". (Ibid. cap. 2)
a. Prêtre identique
C’est donc le même prêtre, Jésus-Christ, mais dont la personne sacrée est représentée par son ministre, celui-ci, en effet, par la consécration sacerdotale qu’il a reçue, est assimilé au Souverain Prêtre et jouit du pouvoir d’agir avec la puissance et au nom du Christ lui-même (Cf. S. Thomas, Summa theol. IIIa, q. 22, a. 4.). C’est pourquoi par son action sacerdotale, d’une certaine manière, " il prête sa langue au Christ, il lui offre sa main ". (Jean Chrysostome, In Ioann. Hom., 86, 4.)
b. Victime identique
La victime est également la même, à savoir le divin Rédempteur, selon sa nature humaine et dans la vérité de son corps et de son sang. La manière dont le Christ est offert est cependant différente. Sur la croix, en effet, il offrit à Dieu tout lui-même et ses douleurs, et l’immolation de la victime fut réalisée par une mort sanglante subie librement. Sur l’autel, au contraire, à cause de l’état glorieux de sa nature humaine, " la mort n’a plus d’empire sur lui " (Rm VI, 9), et, par conséquent, l’effusion du sang n’est plus possible ; mais la divine sagesse a trouvé un moyen admirable de rendre manifeste le sacrifice de notre Rédempteur par des signes extérieurs, symboles de mort. En effet, par le moyen de la transsubstantiation du pain au corps et du vin au sang du Christ, son corps se trouve réellement présent, de même que son sang, et les espèces eucharistiques, sous lesquelles il se trouve, symbolisent la séparation violente du corps et du sang. Ainsi le souvenir de sa mort réelle sur le Calvaire est renouvelé dans tout sacrifice de l’autel, car la séparation des symboles indique clairement que Jésus-Christ est en état de victime.
c. Fins identiques
Les buts visés enfin, sont les mêmes.
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