Plutôt quatre, cher Paterculus : Augsburg, Eichstätt, Regensburg, Würzburg.
Car Görlitz est (depuis 1815) en Silésie, jamais en Bavière. Même pas en 2015.

Görlitz est depuis 1945 (et si vous voulez jusqu'en 1972, mais passons) le siège du vicaire capitulaire de cette menue partie de l'archidiocèse de Breslau (Wrocław pour nos amis, Vratislavia en latin, Vratislav en tchèque, Boroszló en hongrois), qui est située à l'ouest de la ligne Oder/Neiße, et qui est restée pour cette raison en dehors de la plus grande partie de la Silésie mise sous administration polonaise après la défaite (et d'où, pour ce même heureux hasard d'un cours de rivière, la population n'a pas été expulsée).

De Görlitz, sur la Neiße, ne reste par ailleurs que la partie ouest. La partie de la ville à l'est de la rivière en est détachée et est appelée depuis 1945 par ses nouveaux maîtres et ses nouveaux habitants Zgorzelec.


Une autre petite partie de l'archidiocèse de Breslau se trouve auj. de facto en république tchèque. C'est là, au château de Jauernig (résidence d'été des princes-évêques, puis archevêques de Breslau) que mourut réfugié le dernier évêque allemand de Breslau, le cardinal Bertram, le 6 juillet 1945.
Sa dépouille ne put être transférée à sa cathédrale, à Breslau, qu'en 1991, comme il était son droit.



Ce château, et les terres du prince-(arch-)évêque furent confisqués par les communistes tchèques à partir de 1948.

Mitteleuropa, c'est compliqué.

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