J'aurais pu, et votre question le démontre, dû développer cet aspect, mais il se faisait tard. Pardon.
En quoi le fait qu'il y ait un Pape légitimement régnant et des évêques capables de transmettre la plénitude du sacerdoce change-t-il quelque chose à l'éventuel état de nécessité objectif ?
Le fait qu'il y ait un pape légitimement régnant et des évêques en communion avec lui, pas seulement valides mais aussi légitimes que lui, implique qu'ils sont nécessairement orthodoxes, et donc qu'ils (je reprend votre formulation) ne refusent pas d'ordonner des prêtres voulant prêcher la doctrine catholique et célébrer correctement, et ne privent pas leurs fidèles de la doctrine et de la célébration des sacrements que le clergé leur DOIT.
C'est une évidence, car l'Eglise ne saurait, et ceux qui remplissent légitimement des charges dans l'Eglise ne sauraient, prescrire ou permettre à grand échelle, sans être inquiétés par le fait même dans leur légitimité, des pratiques ou des doctrines nocives pour la Foi. Impossible. Le Berger ne mange pas les brebis, ne les délaisse pas, sous peine que ses brebis ne reconnaîtront plus sa voix.
Si elle le fait, et s'ils le font, elle et ils ont démontré par ce fait même qu'ils ne sont pas l'Église, mais une contrefaçon.
L'état de nécessité objectif existe donc bel et bien. Je l'ai dit.
Mais pour s'en valoir légitimement, p.ex. pour faire des sacres sans mandat, il faut l'assumer, l'invoquer, et l'invoquer de la seule façon qui peut être comprise
en conformité avec la doctrine sur l'Église.