Au début de mon engagement du côté de la tradition, je pensais que l’accusation d’ « obscurantisme » était infondée, fruit de l’imagination de modernistes à la recherche du mot qui blesse. Mais je me rends compte, après presque vingt ans (que voulez-vous : je suis un gamin), qu’il existe en fait une tentation à l’obscurantisme—parfois même presque revendiqué, ou au moins excusé, en tant que tel—chez certains tradis.
On en repère parfois des éruptions dans telle ou telle brochure (pour le recrutement par ex., c’est dire…) que la direction, une fois la niaiserie repérée, s’empresse de rappeler dans la gêne et en toute hâte, mais trop tard. Comment s’étonner qu’en haut lieu l’on nous prenne pour des illuminés? Et si l’on se fait reprendre, on fait vite d’invoquer, avec plus ou moins d’ironie, la liberté de conscience et d’expression.
Et c’est là que nous en sommes encore, hélas.

-Eucher.

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