Je pense que Mgr savait ce qu'il allait faire depuis 1987: il a juste cherché à voir ce qu'il pouvait obtenir du côté romain. Il ne voulait pas donner l'impression d'un geste cavalier et rapide, fait sans prévenir, à la différence du sacre d'aujourd'hui qui devait rester secret... On note une différence dans la manière; pas de goût du secret, comme c'est le cas chez les "résistants".
Vous citez Mgr Correco, mais son témoignage est a posteriori. C'est un témoignage du genre: "machin a dit que trucmuche a dit". On pourrait dire aussi que Mgr Lefebvre a eu des propos contradictoires.
Il n'y a pas de revirement de Mgr Lefebvre, le 6 mai 1988: jusqu'au mois de juin (lettre du 2 juin 1988), il y a simplement une période floue où Mgr est quand même centré sur le souhait d'avoir plusieurs évêques, et non un seul. Mais Mgr Lefebvre est méfiant simplement parce que la situation délicate de la FSSPX fait qu'il est isolé depuis 1974-75. Mais plus Rome aurait accordé, plus Mgr Lefebvre aurait été gêné. Et je pense que le manque de confiance, le fait que Rome n'agissait que sous la contrainte d'un sacre imminent le rassurait. L'avenir d'Ecône s'est joué dans le bras de fer de 1974-76, pas postérieurement: Mgr Lefebvre ne pouvait être que dans une situation où il aurait, un jour ou l'autre, sacré.
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