Selon notre Constitution:

Art. 4. La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi.

Art. 5. La Loi n'a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société. Tout ce qui n'est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu'elle n'ordonne pas.

L'acte homosexuel entre personnes consentantes (ou réputées telles) ne nuit objectivement à personne pris en lui-même. Un acte d'affection homosexuel (baiser, caresse discrète) ne nuit non plus objectivement à personne.

C'est pourquoi, en République, il n'y a pas plus contraire au bon sens que la pénalisation même de la sodomie en tant que telle: chacun fait ce qu'il entend de sa vie. Les secrets et pratiques d’alcôve ne regardent personne tant qu'elles ne blessent personne.

Aussi m'est-il toujours paru absurde de condamner pénalement de telles pratiques qui sont un crime sans victime objective. (Dieu ou la morale sont des concepts juridiques subjectifs, sujets à caution car manipulables par n'importe qui n'importe comment. On ne peut donc les compter dans la partie civile.)

     

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