Dans la présentation d'un livre récent (1) l'éditeur écrit :

" Si Dieu n'existe pas, alors tout est permis ", faisait dire Dostoïevski à l'un de ses personnages. Est-ce vrai ? A-t-on besoin de Dieu pour fonder une morale, pour élaborer les règles du vivre-ensemble ?

Une approche pluridisciplinaire faisant appel à la philosophie, aux sciences humaines, à l'ethnologie et aux neurosciences permet-elle d'élaborer une éthique :

- délivrée des commandements révélés
- mais soucieuse de s'enraciner dans des principes ?

L'essai d'une morale sans transcendance qui est ici proposé parcourt tous les grands domaines où il est nécessaire et urgent de voir clair pour agir de façon raisonnable et humaine, pour reprendre des adjectifs qu'affectionne Axel Kahn."

Dans cet ouvrage on essaie donc d'apporter une réponse positive à la question posée. Nous sommes là devant un sujet devenu d'une brûlante actualité puisque suite à la monté de l'extrémisme islamique l'état laïc voudrait répondre en faisant appel à une morale sans religion qui rendrai possible cet idéal du vivre-ensemble!

Il est intéressant de noter que la référence à un ordre transcendant est mis d'emblée dans le domaine de la révélation alors que l'histoire de la pensée humaine nous donne le témoignage de l'inexactitude d'une telle approche. Les plus grands philosophes de la Grèce antique matrice de notre civilisation sont parvenus en dehors de la révélation à donner un fondement transcendant à leur morale.

Parler d'une morale sans transcendance est le signe d'une déchéance de la philosophie actuel qu'est la conséquence de sa perte du sens métaphysique de la réalité.


(1) L'homme, le Bien et le Mal : Une morale sans transcendance - Axel Kahn et Christian Godin - édition stock 6 février 2008

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