François parle et s'exprime, mais il ne dit pas ou peu grand chose de doctrinal: bien au contraire, il veut faire dans une sorte de voie de substitution: la pastorale. Mais que signifie-t-elle et peut-elle devenir une négation pratique de la doctrine ?
Le problème est quand il faut trancher: et la fonction du pontife romain est avant tout doctrinale. Elle n'est pastorale que parce qu'elle est doctrinale.
François, c'est Paul VII ? Peut-être, mais Paul VI et François présentent des dissemblances:
- Paul VI revendiquait sa qualité de successeur de Pierre et n'hésitait pas à le souligner: ainsi, dans l'affaire Lefebvre, Paul VI invoquait bien les "clés de Saint-Pierre". Paul VI tranchait et il a bien dirigé Vatican II avec une certaine poigne, mais la main qu'il avait avec les évêques rassemblés, il ne l'a plus quand le concile est clos. Paul VI a su aller à contre-courant avec Humanae Vitae et et le credo de 1968;
- Paul VI, dans les années 1960, est assez peu "spirituel" dans ses interventions: il parle du développement des peuples, etc. ; François parle du "diable", du péché, de la confession, de la Vierge Marie... Paul VI en a parlé, mais plus tardivement: dans les années 1960, il était optimiste et semblait épouser les vents de la modernité...
- Paul VI est pessimiste dans les années 1970: il parle des "fumées de satan" (1972), dénonce les "ferments schismatiques" de l'Eglise hollandaise, parle de la nécessité d'un "petit troupeau" en 1976 avec Jean Guitton: Paul VI n'est plus l'optimiste invétéré, mais un homme qui voit l'Eglise se désagréger.
Il n'y a qu'un aspect qui peu expliquer ces dissemblances: le fait que Paul VI ait eu un pontificat plus long et des "troupes" nombreuses en 1963; François approche les 80 ans et est en présence d'une chrétienté sécularisée...
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