Il semble qu'Elie Wiesel soit malgré tout resté croyant (jusqu'à quel point?):
« [l]es théoriciens de « la mort de Dieu » ont fait abusivement référence à mes propos pour justifier leur refus de la foi. Or, si Nietzsche pouvait crier au vieillard de la forêt « Dieu est mort », le Juif en moi ne le peut pas. Je n'ai jamais renié ma foi en Dieu [...], j'ai protesté contre Son silence, parfois contre Son absence, mais ma colère s'élevait à l'intérieur de la foi, non au-dehors. » (E. Wiesel Tous les fleuves vont à la mer, p. 120.)
Mais l'expérience des camps l’a aussi profondément ébranlé dans son rapport à Dieu.
Lors d’un entretien avec un rabbin Loubavitch il pose la question de savoir comment il est possible de croire en Dieu après Auschwitz. Voici la réponse du rabbin et la réaction d’Elie Wiesel :
« Après Auschwitz, comment peut-on ne pas croire en Dieu ? »
Au premier abord, la remarque m'a paru fondée : puisque tout le reste a échoué — civilisation, culture, éducation, humanisme — comment ne pas se tourner vers le ciel ? Et puis, je me suis ressaisi : « Si vos paroles constituent une question, je l'accepte volontiers ; si elles se veulent réponse, je la récuse » (E. Wieseil, Tous les fleuves vont à la mer, p.121).
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