Sans dédouaner pour autant Voltaire de la lourde responsabilité qu’il a dans le vide installé dans tant d’ esprits et de coeurs occidentaux et tout particulièrement français , je rejoins la dernière analyse de Vivien Hoch sur le fond au sujet de la provocation par le blasphème.
La dérision et le blasphème paraissent être aujourd’hui les moyens finaux pour justifier et verrouiller la destruction systématique de notre civilisation, et on le voit de toute spiritualité qui pourrait contester le menu quotidien insipide imposé par la propagande: ce brouet insipide constitué des scories des idéologies mortifères du siècle dernier.
Il n’est pas difficile de constater dans les faits combien celles-ci conduisent toutes au nihilisme, fondement de la Religion du Progrès contre l’humanité qui, nécessairement peu mobilisatrice par elle-même, a manifestement bien besoin, pour s’imposer définitivement, du recours à la provocation, en particulier contre sa concurrente sensiblement la moins docile,"la religion du Prophète", afin de créer les conditions justifiant les moyens de contrôler toute résistance intellectuelle et spirituelle d’où qu’elle vienne. Soit , comme le dit sans complexe Madame Taubira : « l’aboutissement de la révolution ».
Car s’il s’agissait seulement de veiller à la paix civile par une hypothétique – et pas spécialement alléchante- " intégration ", on commencerait par manifester un minimum de respect à tous ceux qui ne sont pas nécessairement « Charlies », quels qu’ils soient et d’où qu’ils viennent, et qui ne sont pas nécessairement des terroristes ou des furieux mercenaires à la soldes de commanditaires et financeurs pas obligatoirement épris de religiosité.
Or pour donner du foin aux ânes qui braient à la traque des « anti-Charlies », les Saint-Criq, Philipetti, Joffrin, Pulvar et consorts, on a vu un Premier Ministre se sentir obligé d’ exhiber triomphalement le premier numéro provocateur post attentats à la sortie du Conseil des Ministres !
Cet exploit néo-humaniste, aussweiss certifié pour la poursuite d’une carrière « exemplaire » n’aura pour l’instant sensiblement contribué « qu’à » voir ,notamment, 75 églises détruites au au Niger, un point de détail probablement dans l’histoire de la conquête néo-« humaniste » dite de « Progrès ».
Mais ce « fait divers » là ne devrait pas choquer les blanches colombes systémiques.
En tout cas, à l’heure du bilan final, dont on ne connaît pas la date, l’addition pourrait être sensiblement plus lourde et nos preux héros d’une liberté d’expression à sens unique, parfaitement « déconfiés ».
Il y a différentes manières d’entrer dans l’Histoire, parmi celle-ci il y en a une qui a la cote actuellement : celle d’y entrer tout esbaudi en caracolant vers la néo barbarie.

ps: on se souvient que c'est la révolution qui a aboli l'interdiction du blasphème. Ne dit-on pas que l'on reconnaît l'arbre à ses fruits ?

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