Cher Jejomau,
Je pense que vous faites erreur quand vous transformez la phrase concernant la "reconnaissance des cas de nullité" en "cas de nullité" tout court.
Il ne s'agit pas de faciliter la nullité : cela n'aurait aucun sens, car un sacrement est valide ou nul.
Il s'agit simplement de faciliter l'examen qui permet de conclure si le sacrement a été valide ou ne l'a pas été.
De plus il ne s'agit pas nécessairement de faire en sorte que plus de cas de nullité soient reconnus.
Il s'agit de faire en sorte que les gens soient fixés plus vite, quand ils demandent à l'Eglise de se prononcer si oui ou non ils ont été mariés.
Qui n'y souscrirait ? La question est vitale pour eux.
Surtout pour ceux qui souhaitent se marier pour de bon ensuite, et qui voient arriver l'âge où le nouveau couple ne pourra plus avoir d'enfants.
Maintenant, autre est la question du réalisme du questionnaire.
N'a-t-on pas déjà tout fait, ces dernières décennies, pour arriver au but qu'on se propose, de cette facilitation des procédures ?
Pour la gratuité, par exemple, qui va alors payer les avocats ecclésiastiques, pour ne parler que d'eux ? Tout travail mérite salaire, et quand je vois un de mes amis passer plusieurs heures à étudier un cas, afin de se prononcer en conscience vraiment éclairée, et ne recevoir que trente euros, je me dis qu'on ne peut pas baisser les tarifs.
Plus important que ce réalisme au plan matériel, je me demande s'il est bien réaliste au plan spirituel de vouloir faciliter encore les procédures sans risque pour la vérité du procès. Mais justement ce sera le rôle des Pères synodaux d'en débattre.
De même pour la question des relations homosexuelles. Toute relation sexuelle hors sacrement de mariage est un péché mortel.
Mais une chose est le péché, autre chose est la tendance.
Une chose est la tendance de la personne, autre chose est la personne elle-même.
Donc il faut s'interroger sur la façon d'aider les personnes ayant cette tendance à ne pas passer à l'acte.
Et il faut conseiller leur entourage.
Il n'y a rien de mauvais à ce que les Pères synodaux en parlent.
Evidemment il y a l'aspect de battage médiatique autour de ces questions qui peut avoir quelque chose de malsain.
On a suscité des illusions sur la possibilité que l'Eglise a de changer sa doctrine : cette possibilité n'existe pas.
Il faudra donc aux Pères synodaux beaucoup de force et de délicatesse pour dissiper ces illusions de façon pédagogique.
Votre dévoué Paterculus
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