La dégringolade continuait encore un peu ...
Il me faut préciser, pour ne pas paraître trop sévère, puisque le Pape ne veut pas l'être.
En effet, le Pape Pie XII publia encore le 19 mars 1957 un Motu proprio [que je trouve seulement en latin] suite à sa Constitution de 1953 (évidemment : uberibus fructibus (!) ex hac concessione captis permoti, Episcopi maximas Nobis egerunt gratias et plures eorum, ad maius fidelium bonum, instantibus et iteratis precibus (!) postularunt facultatem permittendi etc. etc. etc.) dans lequel le funeste indult (trois heures pour la nourriture et les boissons alcoolisées, une heure pour les autres boissons) est généralisé sans plus de conditions (donc même aux messes du matin).
Et finalement, le palliatif, l'adoucissement de la conscience :
At enixe hortamur sacerdotes et christifideles, qui id praestare valeant, ut venerandam ac vetustam eucharistici ieiunii formam ante Missam vel sacram Communionem servent.
Omnes denique, qui his facultatibus perfruentur, collatum beneficium pro viribus rependere satagant fulgentioribus christianae vitae exemplis, praesertim poenitentiae et caritatis operibus.
Certainement, certainement. Les pastoraux y prendront soin.
*
Toute cette prose - deux pages seulement - est à lire dans les AAS 49, 1957, 177-78.
Je crois que c'est tout qui vale encore.
On est presque le 9 octobre 1958, et après "la dictature" sera réellement finie.
Entretemps, les
uberes fructus de toutes ces prévarications puent au Ciel.
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