... en ce qui concerne les sermons de Saint Léon I et de Saint Grégoire I, deux Papes qui ont pris soin que la version de leurs homélies qui parvînt à la postérité, fût précisément la dernière revue de leurs propres mains. Ainsi S. Grégoire édita lui-même ses homélies vers 592, parfois une ou deux années après les avoir tenues.
Mais on les notait aussi, il y avait des notaires, pas le peuple évidemment, et des versions circulaient. Une raison de plus de les éditer dans une version fide digna.
Cela est certainement vrai pour les sermons de S. Augustin, bien avant, et tenus d'un façon plus populaire, souvent improvisés.
Quant aux chers Grecs, leur goût non sans vanité de la rhétorique est bien connu et bien rodé, ininterrompu et vieux de 800 ans à l'époque d'un S. Chrysostome, ou d'un S. Basile et des deux SS. Grégoires, par exemple. On peut être certain que la version de leurs discours (jamais improvisés !) parvenue à nous est bien polie et limée, sinon factice, et non point due aux hasards des notes prises éventuellement par des ouailles plus ou moins réveillées.
Le malheureux et érudit Photius (pré-thomisé comme l'on sait et très en vogue on dirait) considère Saint Grégoire de Nysse le plus brillant de tous.
Alors : qui sommes-nous pour juger ?
(En l'occurrence, le patriarche déchu n'a guère tort sur ce point).
Soutenir le Forum Catholique dans son entretien, c'est possible. Soit à l'aide d'un virement mensuel soit par le biais d'un soutien ponctuel.
Rendez-vous sur la page dédiée en cliquant ici.
D'avance, merci !