D'abord de par mon parcours personnel. Je n'ai pas vraiment recu d'ìnstruction dans ma jeunesse. Ma pratique est venue en découvrant la liturgie traditionnelle à 19 ans. J'avais tout à apprendre. Or il se trouve que le prêtre de la petite chapelle ou j'allais souvent donnait de longs sermons et j'en étais très heureux. J'apprenais la doctrine et la vie chrétienne. Etant dans l'armée ensuite je n'avais pas vraiment le loisir d'assister à des cours de doctrine. J'ai remarqué d'ailleurs par la suite dans le ministère que ceux qui se plaignent de la longueur des messes ou des sermons sont rarement (si ce n'est jamais) les convertis ! Bénits soient-il !
Alors quand je prêche, je pense d`abord à ceux-là, ceux qui viennent de loin pour la messe et qui n'ont pas le temps ou l'argent pour revenir assister aux cours de doctrine.

Maintenant, je veux bien prêcher moins longtemps, et donner par exemple de plus longs sermons aux vêpres, en carême en particulier. Mais vu le faible nombre de participants. Ceux qui auraient le plus besoin d'être instruits ne sont pas forcément présents aux Offices autres que la messe dominicale qui est obligatoire. Encore une fois je parle de la France... ce qui me fait poser de nombreuses questions sur la Tradition dans notre pays. On s'éloigne peut être du sujet mais je pense que c'est lié. J'ai été frappé du peu de piété et de dévotions (je parle en général, car on trouve de belles âmes quand même). A part peut être Versailles, l'assitance aux messes en semaine est très faible. Je pourrais multiplier les exemples qui me posent questions (auxquelles je n'ai pas de réponses à ce jour). Je n'en donnerait qu'un seul.
Depuis plusieurs années, je fais la bénédiction solennelle de l'eau de l'Epiphanie qui se fait selon le rituel le 5 janvier. C'est une très belle bénédiction qui dure 30 minutes (chant de psaumes, Te Deum...) Aux USA, j'avais des fidèles qui venaient spécialement assister à cette bénédiction et repartaient avec leur eau bénite. Cette année le 5 janvier était un dimanche (j`étais encore en France en début d'année). Je me disais que c'est parfait, tous les fidèles pourraient ainsi assister à la bénédiction faite après la messe. J'avais pris soin de l'annoncer la semaine précédente.
Et bien l'église s'est tout simplement vidée pendant la bénédiction. Seules 3 personnes sont restées jusqu'au bout !

Messe trop longue ? cérémonie trop longue ? sermon trop long ? Ou alors n'avons-nous pas succombé à un embourgeoisement ou nous nous installerions dans un confort spirituel (que dénonce souvent le Pape Francois, soit dit en passant) ?

Quand on voit la piété des catholiques en Afrique ou en Asie (je pense au Viêt-Nam en particulier ou le gouvernement communiste fait bien des misères aux catholiques) je me pose de plus en plus de questions ! Encore une fois, sans réponse à ce jour !

Soutenir le Forum Catholique dans son entretien, c'est possible. Soit à l'aide d'un virement mensuel soit par le biais d'un soutien ponctuel. Rendez-vous sur la page dédiée en cliquant ici. D'avance, merci !