Le cardinal Burke est apprécié dans nos milieux car il est un prélat intègre et courageux, digne et vu comme capable de défendre la saine doctrine. Je ne partage pas cette analyse non pas que l'homme me semble indigne mais parce que je pense que dans le contexte actuel, dominé par la pression médiatique, il me semble fragile.
En effet nous vivons hélas à l'heure de l'image et des symboles. Le pape François a parfaitement compris que l'apparente simplicité et le goût pour les pauvres étaient des armes considérables. Je veux bien admettre qu'il n'y ait d'ailleurs chez lui nulle tactique mais au contraire une vraie sincérité - compatible avec un réel autoritarisme.
Or l'image du cardinal Burke est exactement celle que se font nos ennemis d'un prélat traditionnel : un homme avide de bonne cuisine, de beaux vêtements et d'une manière générale d'honneurs archaïques fleurant l'ancien régime. Si ce cardinal défend nos idées il sera inaudible. Il suffira de publier ses photos, surtout avec la cappa magna, pour le discréditer et opposer le cardinal gras et luxueux au pape des pauvres ...
Notre champion doit être sportif et aimable. Une sorte de second woyttila...
Et je pense qu il ne faut pas entrer en conflit frontal contre le pape mais débattre courtoisement sur des points précis et avec des arguments bien choisis.
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