On peut effectivement remarquer que les contradictions nées de la période post-concilaire se révèlent de plus en plus insurmontables et inconciliables. Vatican II a suscité des exégèses contradictoires, pas toujours tranchées en haut-lieu (ne négligeons pas les textes de Benoît XVI, dont les premiers, en réalité, apparaissent sous Jean-Paul II). Cela dure depuis des décennies, avec évidemment des coups de barre variables (les réactions de Paul VI et Jean-Paul II), dont certains peuvent aller dans l'autre sens (les coups de barre du pape actuel). Avec le temps, avec l'épuisement des troupes et la diminution des forces, l'Eglise a de moins en moins de carburant et peut encore moins surmonter la crise qui l'assaille. Dans les années 60 et 70, malgré toutes les difficultés et les horreurs, il y avait encore des "réserves" (les prêtres ordonnés dans les années 40 et 50 qui n'avaient pas tous défroqué, une pratique religieuse encore consistante malgré toutes les horreurs liturgiques; dans les années 80, le catéchisme était encore un phénomène de société...). Aujourd'hui, les réserves ont disparu et la sécularisation est galopante, d'où la tentation de l'accommodement à dose encore plus haute. Jusqu'à quel prix ?
Le système post-conciliaire se révèle intenable sur le long terme (sur le court, voire le moyen, il tient un peu mieux), tout simplement parce qu'il y a bien un moment où il faut trancher els ambiguïtés: c'est soit l'intégration dans la continuité de l'Eglise (l'herméneutique de la continuité défendue par Benoît XVI), soit la nouvelle herméneutique qui prétend dégager les difficultés qui rendent inaudibles l'Eglise (le kaspéro-bergoglisme).
Je réagis, cher professeur, sur cette dernière phrase, car elle résume bien le drame: "L'iceberg est là et nous savons tous que le Kaspéric n'est pas insubmersible comme il le croit. Sauf que volens nolens, nous sommes tous à bord." Oui, nous sommes tous à bord, FSSPX comprise et si nous sommes secoués, ce sera ensemble.
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