Lundi 13 octobre 2014, alors qu'il était patent que la mayonnaise ne prenait pas au synode et que les pères synodaux ne s'inscrivaient guère dans le moule "sociétal-réformiste" prôné en haut, il fallait bien leur forcer la main et surtout prendre l'opinion à témoin.

Alors, on pouvait faire croire à la presse que l'Eglise avait changé avec un document ambigu et sans valeur magistérielle. Les novateurs ont cru compter sur la presse. Je dis bien: cru, car la réaction synodale a surpris plus d'un. Les cardinaux et évêques ont réagi, sortant de leur réserve. Cela ne s'était jamais vu, et on était loin d'un "synode d'applaudissement". Les pères synodaux ont refusé d'avoir la main forcée. Ils ont compris que le rapport d'étape entendait les contraindre sous les fourches de l'opinion publique, sorte de pistolet sur la tempe. Il n'en a rien été. Ils ont tenu bon. Et le pape a capitulé. Assez vite. Il a accepté l'amendement du texte. Et jeudi 16 octobre 2014, il s'est résolu à la publication des circuli minores, dont le ton contraste avec celui du rapport d'étape.

Et la machine s'est retournée. Fatalement. Le rapport d'étape a été exécuté. Proprement, mais fermement, si bien que les journalistes- avec toutes leurs lacunes et complaisances - ont compris qu'il se passait quelque chose. Jean-Marie Guénois l'a bien vu. On peut en citer d'autres. La réaction a été telle que la presse et les médias ont compris l'échec du samedi 18 octobre avec le rejet des trois paragraphes controversés d'une relatio fortement amendée.

Non seulement le document final a été retravaillé, mais mêmes les propositions fortement amendées, particulièrement "wojtylianisées" et "ratzingérisées", ont été rejetées pour cause d'absence de majorité qualifiée.

J'ai connu des putschistes plus fins et plus intelligents. Là, on a l'impression de chenapans pris dans le sac, la main dans la pot de confiture. Les pronunciamentos ne sont plus ce qu'ils étaient.

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