certes, tout est perdu, et ce, point du tout depuis l’ouverture du cirque bergoglien, mais bien depuis quelques décennies, et toujours davantage, ce qui n'empêchera pas nombre de personnes de continuer à considérer (une monstruosité !) les auteurs de ces forfaits comme des représentants légitimes et pourvus de juridiction ordinaire de l'Église catholique auxquels il serait légitime de désobéir, l'Église qui est depuis toujours et restera le fondement et la colonne de la vérité, columna et firmamentum veritatis (1Tim. 3,15), et dont l'exposant, le chef visible, est et restera toujours la règle prochaine de la foi de tout catholique, si nous ne voulons pas faire mentir le Saint-Esprit, notons-le bien, pas seulement au temps de Saint Paul, pas quelques fois pas siècle, pas quand ça arrange une certaine vision ou interprétation de la Tradition (vraie ou imaginée), mais forcément toujours, tous les jours, 24h sur 24h, de la Pentecôte (la seule et la vraie), qui introduisit les apôtres, et partant leurs successeurs légitimes, dans la vérité entière, ἐν τῇ ἀληθείᾳ πάσῃ (S. Jean 16,13), immanquablement, pour y demeurer, jusqu'à l'avènement de Notre Seigneur.

Ce qui est étonnant, c'est que peu de gens aient vu le parallèle, qu'a relevé ici John Daly, de ce qui se passe actuellement avec les méthodes des années 60, lors du Brigandage du Vatican (vendu au Peuple de Dieu comme le "deuxième concile œcuménique" de ce nom, comme si le premier et seul n'avait pas été suspendu, et ne demandait pas d’abord d'être continué et complété), dont nous déplorons toujours les conséquences.

Cette Relatio à mi-chemin du "synode" est certes scandaleuse, mais elle veut l'être. Elle se doit d'être "un pont trop loin", comme disent nos cousins anglais, une "thèse" d’abord effarante, pour faire front à l' "antithèse" (dont sont chargés Messieurs Burke et C°, qu'ils soient ignorants de ce fait ou pas), afin de faire avaler la "synthèse", plus tard, un texte où l'on aura coupé ou modifié ou atténué quelques paragraphes, un texte plus "modéré" donc, mais tout aussi défectueux dans le fond, pour qui veut bien regarder, et qui sera présenté par les partisans de l'antithèse comme leur "victoire" (relative), mais surtout, qui servira pour les autres, les partisans de la thèse, pour faire passer en douceur une hétéropraxie, sans plus se soucier des textes.

Car ce qui importe ici, ce n'est pas les textes, que peu liront, et dont encore moins se soucieront.
Comme pour le Vatican d'Eux, après leur concoction finale et bien délibérée, ces textes pourront servir comme point de départ, comme feu vert à la révolution (morale cette fois-ci), pour les partisans de la "thèse"; et en même temps comme point de référence, comme ultime feuille de vigne de l’orthodoxie, de plus en plus malmenée, pour ceux de l’ "antithèse". Il y aura pour plaire les deux, comme dans tout bon texte moderniste.
Comme en 1962-1965, les artisans du nouvel ordre moral ne prendront pas le risque d'une rupture ouverte, même s'ils en testent les limites sur le terrain, n'en déplaise aux ardents partisans de la "thèse", mais peu importe les textes.
Ce qui importe, c'est ce qui va se passer en pratique. Et là, le train est parti et si je ne me trompe, Müller, Burke et C° l’auront monté, avec ou sans cappa magna pour voiler leur ignominie. Comme pour le Vatican d'Eux, les réfractaires se compteront sur deux mains, et ce serait beaucoup.

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