Je vous suis tout à fait, cher Nemo.
Le cas du bienheureux confesseur de Dachau est toutefois d'une autre nature. Cette ordination fut le moyen de signifier la présence royale du Christ ès liens parmi les détenus et en contradiction avec les infâmes geôliers, sectateurs d'une idéologie démoniaque. Ce prêtre eut une sorte de paroisse symbolique constitué des germanophones du camps. Les 8 mois où il a continué à vivre est la preuve rétrospective que les ordinaires et ordinateur avaient souhaiter qu'il exerçât, malgré la maladie, un ministère sacerdotal plénier et inscrit dans la durée. Il était infirme mais toujours capable et non à l'agonie. La Providence a permis une ordination dans les règles et secundum artem. Il devait donc être suffisamment alerte pour vivre pleinement l'intégralité de la liturgie dans sa complexité gestuelle.
Bref, comme l'aurait dit si bien le saint archevêque de Cracovie au séminaire clandestin des tchécoslovaques, c'était bien "un homme pour les autres," en tous cas, pour un peuple définissable.
Dans l'autre cas, tout à fait respectable au demeurant, on peut rester dans l'incompréhension. Pour qui et pour quoi faire a-t-on imposé à un mourant cette lourde cérémonie? Ce ministère éclair de chambre d'hôpital ne me paraît ni consistant, ni comparable à celui de l'Abbé Leisner, qui a sans doute sauvé bien des âmes.
Le bref visionnage de la cérémonie me met d'autant plus mal à l'aise que l'on est à la limite de l'exhibitionnisme, du voyeurisme et de l'instrumentalisation d'un homme en état de faiblesse manifeste, incapable de fait au vu de son état physique.
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