Ce candidat les a sans doute eues avant sa maladie. Mais au jour de son ordination, il les a perdues. Peut être ce séminariste aurait-il pu devenir un saint prêtre avec un apostolat immense, mais la Providence a disposé autrement du cours des choses.
Il me semble inapproprié de parler ainsi de la vocation, sans lien concret avec le contenu de celle-ci : la vocation d'un prêtre est d'agir SUR TERRE en la personne du Christ, par les sacrements, l'office divin, la prédication...
Certes, cet homme est devenu prêtre pour l'éternité avant sa mort, mais pas une fois le Seigneur ne sera descendu sur terre par ses paroles, pas une fois il n'aura absout un pécheur, pas une fois il n'aura récité le bréviaire, il n'aura préché personne. Bref, une sorte de sacerdoce "non consommé". Peut-on vraiment parler de vocation dans ces circonstances ? Peut-on vraiment dire que Notre Seigneur a appelé ce séminariste a pratiquer Son ministère alors qu'il l'a rendu incapable de l'exercer, même partiellement, dès avant son ordination ?
Finalement, le rôle qu'aura joué ce prêtre dans l'économie du Salut après son ordination se sera fait, nous l'espérons, par ses mérites personnels, dans la communion des saints, ce qui est sans lien avec la grâce sacerdotale, comme le rappelle Nemo, dont je partage la circonspection.
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