... sources selon lesquelles le rapport du cardinal est considéré comme hérétique voifre pire par nombre de cardinaux.
Cherchez bien ! Vous ne trouverez pas, car les cardinaux savent bien qu'un rapport préalable à un synode, et ne faisant qu'ouvrir des pistes de réflexions pastorales ne peut en aucun cas tomber sous le coup de l'hérésie.
L'avez-vous lu ce rapport ? En tous cas, vous n'en donnez pas l'impression.
Alors, venons-en au fond. Ce qui pose problème, c'est sans aucun doute la proposition selon laquelle la communion sacramentelle pourrait être reçue par un nombre très marginal de "divorcé-remariés" si ces derniers remplissaient 5 conditions au terme d'un long chemin de repentance : 1- Le repentir, 2- le règlement satisfaisant des obligations vis-à- vis du premier mariage, 3- l'impossibilité absolue de revenir au premier mariage et l'impossibilité de renoncer à la seconde union sans commettre un mal plus grand, 4- l'engagement d'élever les enfants de la seconde union dans la foi, 5- le désir réel et sincère d'accès aux sacrements comme source de force dans la difficile situation nouvelle qu'a créé la seconde union.
Bref, comme vous le voyez, des circonstances extrêmement strictes et ... rares.
Prenons maintenant un exemple concret :
- Deux couples de baptisés non croyants qui divorcent, l'un s'étant marié à l'Eglise, l'autre pas
- Dans les deux cas, il y a remariage de l'un des conjoints puis au contact du nouveau conjoint, conversion et retour à la foi.
- Le premier n'a aucun problème pour se marier religieusement, sans même que les conditions du cardinal Kasper ne soient nécessaires. Il a accès aux sacrements.
- Le second, dont le mariage n'a pas été reconnu nul par l'Eglise, se retrouve dans la situation évoquée par le cardinal Kasper au niveau des 5 conditions évoquées ci-dessus. Et pourtant, dans la situation actuelle, il ne peut recevoir les sacrements.
Est-ce juste ? Est-ce bien ?
Je ne sais pas plus que vous ce qui doit être fait. Mais que l'Eglise se penche sur cette question à une époque où foisonnent les cas les plus compliqués est une bonne chose. Et le rapport du cardinal Kasper, au delà des 5 conditions controversées, est remarquable dans l'enseignement qu'il rappelle de la théologie du mariage (lisez-le vraiment en entier) et je comprends que le Saint Père l'ait tant apprécié.
Ion
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