Cher Aigle,
Il est bien connu qu'en période de crise, l'autorité se renforce paradoxalement et tend à verrouiller. Cela se voit dans les sociétés modernes. Sait-on que le Président Hollande a plus de pouvoirs que Napoléon, voire de Gaulle, alors que la personne du Président est fragilisée ? Cela s'est vu dans les crises précédentes de l'Eglise. Quand l'Eglise flachait, on a vu l'autorité se renforcer.
Aujourd'hui, la doctrine et la morale se délitent, ne sont plus des soucis partagés par une partie du peuple chrétien, et même par une partie de la hiérarchie (même si la proportion à déterminer est difficile). Mais si le système s'effondre, il y a donc péril en la demeure. Il faut bien que quelque chose tienne. Or, les papes actuels - depuis Paul VI - restent vigilants à entretenir une sorte de "ligne du parti" ecclésiale. Pour cela, leur autorité se renforce, on ne donne plus que de valeur exhortative aux synodes romains, on surveille étroitement les nominations épiscopales, etc. Ainsi, on refuse les excès progressistes, tout en refusant ceux du traditionalisme. Pourquoi l'Eglise a-t-elle été dure avec la FSSPX, avec évidemment les nuances que l'on connaît ? Pour montrer que l'on entendait se démarquer de la "droite" et que l'on restait toujours au centre...
La difficulté, aujourd'hui, est que la ligne centriste se fragilise et qu'elle apparaît de nature provisoire. D'où la possibilité de "bonds en avant" esquissés par le cardinal Kasper, etc. Mais, dans ce cas, si l'unité était fragilisée, il y aurait des conséquences imprévues...
A moins que... - j'ai ma petite idée là-dessus...
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