Donc, il faut toujours dire la vérité, mais seulement à celui qui est en droit de la savoir.
C'est votre opinion, et celle d'une minorité de moralistes, que j'ai tus, à dessein, puisque cette pratique comporte un penchant vers le laxisme, qui est condamné par l'Eglise, et notre époque est déjà assez laxe comme ça pour qu'on soit induit à maintenir un point de vue plus sévère, par précaution.
Saint Thomas, dans le texte cité par moi plus haut, explique (après Saint Augustin et autres Pères) certains de vos
mensonges "légitimes" dans l'Ecriture, qui n'en restent pas moins un péché.
On peut dire en général que le fait de relater un péché ou un crime dans l'Ecriture, même si l'auteur sacré ne le condamne pas, ou en tire une bonne conséquence, n'en fait pas une chose légitime en tant que tel.
Le pape Innocent XI a fait condamner la proposition suivante en 1679:
Causa iusta utendi his amphibologiis est, quoties id necessarium aut utile est ad salutem corporis, honorem, res familiares tuendas, vel ad quemlibet alium virtutis actum, ita ut veritatis occultatio censeatur tunc expediens et studiosa.
Il peut y avoir des raisons justes d'user de ces amphibologies chaque fois que cela est nécessaire ou utile pour défendre sa vie, son honneur, ses biens, ou pour quelque autre acte de vertu, en sorte que la dissimulation de la vérité est alors censée utile et désirable.
Un catholique se tiendra à cela.
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