Pour qu'il y ait mensonge, il faut que celui-ci soit adressé à une personne qui est en droit de savoir la vérité. Par exemple, si le fisc vous demande vos revenus, vous êtes tenu de dire la vérité car cet organisme est chargé, par les autorités légitimes du pays, de contrôler la perception des impôts.
Par contre, si vous avez caché beaucoup d'argent dans un placard et qu'un voleur entre chez vous et vous demande, l'arme à la main, "Cachez-vous de l'argent chez vous", vous avez le droit de lui dire non (même si c'est faux) puisque cet individu n'a aucun droit sur ce qui vous appartient.
Donc, il faut toujours dire la vérité, mais seulement à celui qui est en droit de la savoir.
La Sainte Écriture elle-même donne quelques exemples de mensonges "légitimes" :
- Jacob affirme à son père qu’il est Esaü et reçoit la bénédiction qui ne peut lui être enlevée (Gn 27);
- Les sages-femmes sauvent, par leur mensonge, les premiers-nés des Hébreux de la mort et reçoivent la récompense du Seigneur (Ex 1, 19-21);
- L'Apôtre Paul circoncit Timothée à cause des Juifs qui étaient dans ces lieux-là, car tous savaient que son père était grec (Ac 16, 3);
- La parabole de l'intendant rusé (Lc 16)
Bref, que l'on me comprenne, je ne veux pas du tout dire que le mensonge est bien. Mais, il y a des circonstances où ce que l'on a tendance à appeler "mensonge" s'avère plutôt être une ruse légitime ("soyez prudents comme les serpents et simples comme les colombes", Mt 10, 16).
La vérité doit être dévoilée à celui qui est en droit de la savoir, pas à n'importe qui.
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