n'est pas la citation du prince des apôtres détournée, mais il s'appelle Bugnini.
Rappelons (dans sa version française) ce passage (V,1) du "Bref examen critique" du NOM, présenté par le cardinal Ottaviani et Mgr. Bacci en 1969 au principal responsable de ce méfait.
Le nouvel ORDO Missae présente le rôle des fidèles comme autonome, ce qui est manifestement faux. Cela commence dans la définition initiale du numéro 7 : "La Messe est la synaxe sacrée ou le rassemblement du peuple de Dieu". Cela continue par la signification que le numéro 28 attribue au salut que le prêtre adresse au peuple : "Le prêtre, par une salutation, exprime à la communauté réunie la PRÉSENCE du Seigneur. Par cette salutation et par la réponse du peuple est manifesté le mystère de l'Église assemblée". Vraie présence du Christ ? Oui, mais seulement spirituelle. Mystère de l'Église ? Certes, mais seulement en tant qu'assemblée manifestant ou sollicitant cette présence spirituelle.
Cela se retrouve continuellement. C'est le caractère communautaire de la Messe qui revient constamment comme une obsession (numéros 74 à 152). C'est la distinction, inouïe jusqu'à présent, entre la Messe avec peuple (cum populo) et la Messe sans peuple (sine populo) (numéros 77 à 231). C'est la définition de la "prière universelle, ou prière des fidèles" (numéro 45), où l'on souligne encore une fois "le rôle sacerdotal du peuple" (populus sui sacerdotii munus exercens) : ce sacerdoce est présenté en l'occurrence comme s'exerçant de manière autonome, par l'omission de sa subordination à celui du prêtre ; et alors que le prêtre, consacré comme médiateur, se fait l'interprète de toutes les intentions du peuple dans le Te igitur et dans les deux Memento.
Dans la "Prière eucharistique III" (Vere Sanctus, page 123 de l'ORDO MISSAE), on va jusqu'à dire au Seigneur : "Ne cesse pas de rassembler ton peuple POUR QUE (Ut) du lever du soleil à son coucher une oblation pure soit offerte en ton Nom". Ce " pour que " (ut) donne à penser que le peuple, plutôt que le prêtre, est l'élément indispensable à la célébration ; et comme il n'est point précisé, pas même en cet endroit, qui est l'offrant, c'est le peuple lui-même qui se trouve présenté comme investi d'un pouvoir sacerdotal autonome. Dans ces conditions et selon ce système, il ne serait pas étonnant que bientôt le peuple soit autorisé à se joindre au prêtre pour prononcer les paroles de la Consécration. En plusieurs endroits, d'ailleurs, c'est déjà un fait accompli.
Soutenir le Forum Catholique dans son entretien, c'est possible. Soit à l'aide d'un virement mensuel soit par le biais d'un soutien ponctuel.
Rendez-vous sur la page dédiée en cliquant ici.
D'avance, merci !