Cher Meneau, en traduisant en français soigneusement et lentement le Fr GEIGER, je ne peux vous en donner que deux passages significatifs ci-après! Votre e-mail est-il disponible sur l'annuaire du FC pour que je vous y envoie une dizaine de pages de l'essentiel? Il faudra bien que j'en rajoute un peu plus pour l'ensemble des liseurs, non sans quelques commentaires!

" (…) Je peux seulement spéculer pour quels motifs la pétition de Gherardini a été ignorée. Je crois qu'ils sont liés à la façon dont tout est maintenant politisé et déformé en propagande. N'importe quelle tentative de produire une évaluation définitive du Concile avec un catalogue d'erreurs rencontrerait de part et d'autre tant d'oppositionqu'elle n'accomplirait rien. Si, par exemple le SSPX n'avait pas été satisfaite - et ils ne seraient pas, à moins que toutes leurs positions n'aient été alors prises en compte "la Grande Évaluation" serait rejetée comme une façon de « resservir le même plat » . Et les progressistes agiraient de la même manière à moins que toutes leurs positions n'aient été prises en compte. On pourrait juste imaginer les fuites, des rapports faux, des machinations et la manoeuvre politique qui arriverait. Ceci me semble être indéniable (...)"
" (...) Le traditionalisme est une tradition prophétique moderne qui a surgi de la crise conciliaire et post-conciliaire et invoque comme son archétype le Nouveau Testament le rôle prophétique de St Paul et des saints postérieurs, comme Catherine de Sienne. Ceci n'est pas aussi une question simple. D'abord, je ne peux penser à personne dans ces temps, y compris l'Archevêque Lefebvre qui soit comparable avec St Paul ou Catherine de Sienne. Deuxièmement, même s'il y avait quelqu'un agissant dans cette capacité, cela reste la compétence du magistère et pas du prophète pour juger si la prophétie vien de Dieu. Tant Dans le cas de St Paul que Ste Catherine, le pontife romain critiqué a reconnu la validité de la prophétie. Mais en aucun cas dans l'histoire de l'Église la prophétie n'a jamais servi (même si vous voulez réduire celle-ci à la théologie universitaire) à justifier l'apparition d'une résistance organisée et publique contre le Saint-Père, particulièrement quand il implique cinquante ans du magistère papal de six papes, dont deux sont des saints."
En plus de ceci, il n'est pas vrai que les questions "controversées du Vatican II n'impliquent pas de doctrine. L'application) de la doctrine éternelle aux circonstances historiques n'est pas purement une décision pastorale. La SSPX rejette Dignitatis Humanae, précisément sur des raisons doctrinales. Le Pape Benoît dirait qu'une certaine discontinuité ne surgit non pas de l'abandon du dépôt de foi, mais des facteurs historiques qui justifient une nouvelle évaluation de l'état séculier . Ainsi, la continuité et la discontinuité surgissent à des niveaux différents. Cette détermination est une question d'autorité tant doctrinale que pastorale. Les traditionalistes dénient le droit du pape à opérer cette détermination à moins qu'il n'invoque son charisme d' infaillibilité, auquel cas ils le dénonceraient juste comme hérétique (SIC). Ceci est aussi un problème doctrinal auquel le Pape résiste correctement . Donc je résiste ouvertement au traditionalisme parce que la question de son mal relatif quand il est comparé au modernisme passe à côté de l'essentiel. Le traditionalisme se propose comme la solution de modernisme et réduit sinon élimine complètement un juste milieu. Vous, en fait, complètement, ignorez le juste milieu.
Et ce juste milieu est précisément ce pour quoi je combats parce qu'il est fait de roc et pas de sable."UNQUOTE (à suivre...)

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