La loi des intérêts composés est, en réalité, anéantie par la réalité. En fait, l'intérêt porte sur la valeur de la chose et non pas sur la chose. Les faillites successives éliminent les créances douteuses et donc limite l'intérêt composé vers le raisonnable.
En fait, on ne prête pas 10 kg de blé mais la valeur de 10 kg de blé à la date d'aujourd'hui. Il est probable que la valeur du blé évolue à la hausse. Donc l'intérêt vient couvrir une moins-value potentielle en sus du risque. Enfin, l'emprunteur peut avoir prévu des revenus sur la pâtisserie qui dépasse largement sa demande de trésorerie pour acheter de la matière première. Ou bien il possède d'autres sources de revenus mais n'avaient pas les liquidités tout de suite, en attente qu'il était de percevoir un loyer quelconque ou le solde de quelques travaux informatiques.
Votre exemple n'est donc pas pertinent dans une économie diversifiée où l'argent libère tout un chacun de ses obligations tout en accélérant les échanges.
En revanche, prêter 10 kg et en attendre 12 kg sachant que le rendement agricole est stable est parfaitement immoral et le juge se doit, dans une économie de subsistance, de casser la clause d'intérêt. Un tel prêteur prédateur ne mérite le concours d'aucune loi coercitive.
Le problème du capitalisme de connivence est qu'il génère des crises gigantesques. Le remède est, en réalité, de laisser faire la vérité du marché afin de purifier le monde par la faillite des pécheurs. Si Wall Street s'effondre, ce n'est pas grave: il y aura toujours les hommes, les femmes, l'intelligence, le labeur et la créativité en face. Et ça, nul passif ne peut effacer un tel actif!
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