Par le père de Blignières (OP).
"On peut estimer que la théorie de l’évolution généralisée présente une plus grande convenance philosophique que ses concurrentes fixistes ou créationnistes. Elle rend mieux compte de l’intelligibilité unifiée du cosmos, et souligne davantage le pouvoir créateur et provident de la cause première, capable de penser et d’ordonner dès le départ un jeu puissant de causalités
naturelles, qui va jusqu’aux formes supérieures de la vie animale. Cette théorie évite des « reprises en sous-œuvre » que seraient des interventions directes de Dieu créant individuellement chacune
des natures, à chacun des stades où elles apparaissent dans le cosmos. Dieu ayant coutume d’agir ordinairement par les causalités secondes, de telles interventions directes de Dieu (qui sont évidemment métaphysiquement possibles) ne doivent être supposées, semble-t-il, que lorsqu’une nécessité métaphysique y contraint, comme dans le cas de la création de l’âme spirituelle de
l’homme.
Une intervention de Dieu pour la création de chaque espèce, en tant qu’exercice direct de la causalité première en dehors du jeu des causalités secondes, pourrait être qualifiée de « miracle »
(au sens large).
De même qu’il n’est pas convenable de faire du miracle (exception à l’ordre naturel) un élément habituel dans l’histoire des
hommes, de même il ne semble pas convenable de faire du « miracle » (au sens large) un élément du gouvernement ordinaire du monde créé dans son ensemble. Puisqu’il n’y pas d’impossibilité métaphysique à l’évolution généralisée (hors l’apparition de l’âme spirituelle), c’est une démarche intellectuellement juste de chercher une explication mettant en jeu les causalités secondes".
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