Bonjour, bonnes fêtes de Pâques, et merci, Luc Perrin.
A votre avis, quel est le fondement de l'attitude intellectuelle des "prophètes de bonheur" ? Merci beaucoup pour toute réponse.
Je suis parfois moi-même un "prophète de malheur", mais un "prophète de malheur" qui espère toujours avoir tort, et qui ne se réjouit jamais d'avoir raison.
Chez moi, comme chez d'autres, aussi, sans doute, le pessimisme est plus méthodique qu'organique, et je l'utilise comme un mode de raisonnement anticipateur, pour identifier à l'avance les conséquences négatives les plus probables, mais non les plus certaines, de telle ou telle idée ou action.
L'attitude opposée, que je cherche à comprendre depuis des années, est celle qui consiste à accorder systématiquement aux principes et pratiques qui caractérisent la civilisation contemporaine le bénéfice de la meilleure intention, voire de l'intention la plus vitalement humaniste, sinon chrétienne.
Quel est selon vous le motif d'un aveuglement aussi persévérant et volontaire, le ressort d'un irénisme aussi utopique, la source d'une telle confusion entre Espérance chrétienne et optimisme à l'égard de l'esprit et de la vie du monde présent ?
Merci beaucoup pour toute réponse et bonne semaine.
Scrutator.
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