Je réagis à ce que vous écrivez: "J’ai la conviction que, par un juste châtiment divin, nous sommes privés de magistère vivant depuis un demi-siècle".
Il est vrai que l'autorité s'abstient et laisse faire. Pis: qu'elle encourage des mouvements contestables, ne serait-ce que pas abstention, quand ce n'est pas en tant que moteur premier. La crise de l'Eglise se vérifie dans ce phénomène d'autorité à la fois contestée et contestable.Une autorité qui se garde de réagir ou qui, hélas, encourage des choses contestables. Oui, c'est dur et délicat. Et je pense que l'un des aspects les plus mystérieux de la crise réside dans ce phénmène "d'abstention magistérielle" (Abbé Barthe), phénomène qui commence au moment du concile (environ vers 1962) et qui n'est pas terminé. Il n'y pas à chercher tel exemple précis: ils sont légions !
Le magistère agit mal ou agit peu (c'est généralement les deux ), mais on ne peut dire qu'il est inexistant et que nous en soyons privés d'une façon aussi radicale. La continuité de l'Eglise fait qu'à certains moments, les papes et les évêques unis à eux auront parfois des moments de lucidité. Quand Rome peut et veut, nous voyons qu'elle agit et réagit. Même s'il est vrai qu'avec le pape actuel, elle semble à nouveau opter pour le mutisme (la non-réaction de la part du pape François des erreurs du Cardinal Kasper: si le pape agissait conformément aux devoirs des fonctions, il devrait réagir. Comment ? Prudemment, finement, quitte à confier une autre responsabilité, mais il devrait réagir, si, du moins, il en garde la possibilité).
Bref, dans une crise aussi radicale, la prudence doit rester de mise. Peut-être en saurons-nous plus tard à l'avenir...
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