jean-marie dobrée, ab Rémi, Ecclesiola, Ion, qui ne hurlent pas avec les loups.
Le fil était bloqué hier après midi, j'ai donc envoyé un message à Lala, dont voici l'essentiel.
J'ai lu le fil du Forum catholique sur les messes spectacle. En premier lieu, je trouve déplorable cette façon qu'ont certains de tourner en dérision la prière de leurs frères catholiques appartenant à d'autres chapelles que la leur. N'oublions pas la paille et la poutre, ou encore le pharisien et le publicain. Qui sommes-nous pour juger la prière des autres ?
Ensuite, comme vous l'écrivez vous-même (Lala), vous ne savez pas dans quelle condition ces personnes lèvent autant les bras. Souvenez-vous du 2e livre de Samuel, chapitre 6 : "David dansait de toute sa force devant l'Éternel (...). Comme l'arche de l'Éternel entrait dans la cité de David, Mical, fille de Saül, regardait par la fenêtre, et, voyant le roi David sauter et danser devant l'Éternel, elle le méprisa dans son coeur (...) Mical, fille de Saül, sortit à sa rencontre. Elle dit: Quel honneur aujourd'hui pour le roi d'Israël de s'être découvert aux yeux des servantes de ses serviteurs, comme se découvrirait un homme de rien! David répondit à Mical: C'est devant l'Éternel, qui m'a choisi de préférence à ton père et à toute sa maison pour m'établir chef sur le peuple de l'Éternel, sur Israël, c'est devant l'Éternel que j'ai dansé (...) Or Mical, fille de Saül, n'eut point d'enfants jusqu'au jour de sa mort". Voulons-nous nous comporter comme Mical, nous moquer de David, mépriser nos frères et nous aussi rester stériles pour l'Eglise ?
Souvenez-vous encore du reproche de Jésus rapporté par Saint Luc, chapitre 7 : " A qui donc comparerai-je les hommes de cette génération, et à qui ressemblent-ils? Ils ressemblent aux enfants assis dans la place publique, et qui, se parlant les uns aux autres, disent: Nous vous avons joué de la flûte, et vous n'avez pas dansé; nous vous avons chanté des complaintes, et vous n'avez pas pleuré".
N'auriez-vous jamais vous-même (Lala) prié au sein de communautés nouvelles, telles que l'Emmanuel à Paray-le-Monial ? On y trouve des chants de fête, bras levés, ainsi que l'adoration eucharistique et le plus profond recueillement, la foi la plus vivante, la volonté missionnaire (certains membres de cette communauté sont déjà morts en martyrs, au Rwanda). Serait-ce là "un grand danger pour les âmes" ou "une offense envers le sacrifice de Notre Seigneur Jésus Christ", comme vous l'écrivez ?
Dans certaines circonstances, il peut être juste de pratiquer la correction fraternelle au sein de l'Eglise. Mais seulement dans un esprit d'amour de nos frères, dans l'humilité et l'obéissance, après avoir prié Dieu pour qu'il nous aide à discerner ce qui est juste. Même si les photos présentées ne suscitent pas mon enthousiasme, il ne me semble pas que le sujet évoqué méritait tant de suffisance et de mépris envers nos frères , comme le pharisien qui se pavane et se félicite d'être tellement meilleur que le publicain.