que voilà Job.

"Oui, ce genre d'attaques gratuites, ça commence à bien faire. Je suis un converti à la foi catholique. Je l'ai choisi plutôt que le protestantisme justement parce qu'elle avait l'avantage d'être claire et plutôt unie." (Job)

Si l'Église catholique avait été toujours "claire" et "plutôt unie", cela se saurait. Je vous conseille de lire un peu d'histoire de l'Église et vous y verrez cris, fureurs, batailles, anathèmes, bûchers, schismes ... et cela depuis le début.

Il y a c'est vrai un Magistère régulateur de l'Église qui constitue l'autorité de référence, celle qui in fine dure dans le temps. Mais la dissidence intra-ecclésiale n'est pas l'apanage de notre époque, si cela peut vous rassurer : pour ne prendre qu'un exemple, le jansénisme a rongé l'Église pendant 2 siècles avec fidèles, clercs et évêques (même cardinaux) impliqués.

Pour ce qui est de la clarté doctrinale, elle existe bien sûr mais il y a aussi une marge d'interprétation et de débat légitimes. Là encore c'est un fait depuis les origines. Cela ne nuit pas à l'unité tant que l'on reste dans cette marge.
Or force est de constater que beaucoup sortent de cette marge, sans que l'Autorité n'intervienne pour rétablir la "clarté". Force est aussi de constater que ces écarts dommageables sont bien plus répandus chez les catholiques néo-libéraux et néo-modernistes. Une simple lecture de La Croix est assez éloquente à cet égard, en particulier le "courrier des lecteurs" toujours très habilement sélectionné. Les tournées de conférences de Mme Soupa, dissidente notoire, dans des institutions d'Église doivent suciter votre irritation, je suppose ; ainsi je lis pour l'année 2010 :
"Le jeudi 18 février, Christine et moi étions invitées aux Carmes, séminaire universitaire de l’institut catholique de Paris. A la demande de leur supérieur, le père Robert Scholtus, nous avions pour mission de leur présenter la CCBF, d’écouter leurs questions et de tenter d’y répondre, au cours de leur assemblée communautaire du jeudi." [à ma connaissance, Mgr Fellay n'a pas été invité aux Carmes encore]

Enfin je ne suis pas du tout d'accord avec votre formule : "accusations gratuites". La dénonciation du néo-liturgisme n'est pas du tout "gratuite", elle est vitale et salutaire parce qu'on aime l'Église justement et que voir la Sainte Messe dénaturée devrait faire exploser d'une sainte colère tout baptisé.
Je vous conseille la lecture de L'esprit de la liturgie, c'est un livre plein "d'attaques gratuites" ... et il n'est pas signé G*lias, par des hérétiques autrichiens ou des intégristes mais par Joseph Ratzinger.
Il est un adage populaire qui énonce : qui ne dit mot consent. Dénoncer les abus, c'est déjà ne pas les ratifier et être suffisamment conscient pour se rendre compte qu'il y a abus.

nb. j'écris ceci de façon générale et sans lien particulier avec l'événement cité en début de fil mais votre réflexion était aussi générale.

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