Pour mieux comprendre la pensée du Père Maximilien Kolbe, on peut rappeler qu’il était à Rome depuis le 30 octobre 1912, afin d’y poursuivre ses études théologiques et sa formation franciscaine. A Rome, la franc-maçonnerie inspirait une vigoureuse propagande anti-catholique et anticléricale :

    Pour commémorer le deuxième centenaire de la Franc-Maçonnerie, en 1917, Rome fut choisie pour théâtre de parodies sacrilèges.
    Sur la place de Saint Pierre et devant les fenêtres de l’auguste Prisonnier, des bandes d’énergumènes brandissaient l’étendard diabolique qui portait l’inscription : « Satan doit régner au Vatican ; le Pape sera son esclave ! »
    Tous les soirs, le Père Recteur (du couvent des Fransciscains conventuels) racontait aux jeunes religieux des incidents qui auraient paru stupides et grotesques, s’ils n’avaient été dictés par la Haine. Si Dieu est Amour, nous n’ignorons pas quel est le nom de l’Ange rebelle.
    Placés au cœur de la chrétienté, les jeunes religieux du Palatin apprenaient le mystère de l’iniquité non plus dans les livres, mais par des leçons de choses.

Maria Winowska, Le Père Maximilien Kolbe, le Fou de Notre-Dame, Bonne Presse, 1950, p. 57 et suiv.

C’est dans ce contexte que le jeune religieux décida, en accord avec ses supérieurs, de fonder la Milice de l’Immaculée, afin de réconquérir le monde entier à Dieu par la Vierge Marie.